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Emplois à l’étranger: opportunités dans les hôtels du Moyen-Orient et sur les bateaux de croisière

3 août 2021, 21:00

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Emplois à l’étranger: opportunités dans les hôtels du Moyen-Orient et sur les bateaux de croisière

La menace Delta, qui affecte bon nombre de pays d’Asie connus pour exporter leur main-d’œuvre en masse dans les pays du Moyen-Orient, entre autres, devient un sérieux handicap pour les travailleurs asiatiques. En provenance du Népal, de l’Inde ou encore du Bangladesh, ils sont nombreux à ne plus trouver du travail à l’étranger. 

Si le malheur des uns peut faire le bonheur des autres, cela pourrait représenter une aubaine pour Maurice et pour l’Afrique en général, car les hôtels du Moyen-Orient et les bateaux de croisière recrutent pour divers postes dans le secteur touristique en pleine reprise des marchés. 

Avec 52 500 chômeurs et un secteur touristique, qui affiche une lente reprise avec la récente réouverture graduelle de nos frontières, travailler à l’étranger pourrait devenir une solution durable pour contourner le problème du chômage à Maurice. 

5,5 millions de visiteurs au Moyen-Orient

Pour commencer, voyons la situation au Moyen-Orient. Dubaï devrait pouvoir attirer 5,5 millions de visiteurs cette année avec une reprise des marchés. «Tous ces marchés commenceront à s’additionner et, espérons-le, à combler les lacunes et à nous donner une base beaucoup plus solide pour bâtir un rebond confiant à l’avenir», a déclaré le directeur général de Dubai Tourism, Issam Kazim, à Reuters lors de l’Arabian Travel Market à Dubaï, peut-on lire sur le site Web de Reuters. 

Dans cette optique, les recrutements démarrent fort, nous explique Nadine Catherine, CEO de TASK International Recruitment Services. «Nous recrutons actuellement pour un hôtel 7-étoiles à Dubaï et nous avons même pu nous rendre sur place pour faire les vérifications, voir les conditions de vie et de travail. Dans l’immédiat, nous avons 380 postes pour ce projet et 4 000 autres demandent de la main-d’œuvre d’ici la fin de l’année dans d’autres pays du Moyen-Orient, incluant l’Arabie saoudite et Bahreïn, entre autres. Je précise qu’il ne s’agit pas de travailler chez des particuliers mais dans des hôtels d’un minimum de 5-étoiles ; les billets d’avion, le transport du lieu de résidence au lieu de travail, l’appartement et même les frais de nourriture sont couverts par la compagnie qui recrute.» 

La CEO de TASK International Recruitment Services confirme que l’absence d’un grand nombre de cas de variants à Maurice nous donne un avantage et les salaires proposés aux Mauriciens sont mêmes plus élevés que ceux proposés aux travailleurs d’autres pays. Le salaire mensuel peut démarrer autour de Rs 20 000 et dépasser les Rs 100 000, dépendant du poste proposé. «Il faut savoir que si vous y allez pour un poste de gestion, vous pouvez vous expatrier en famille ; les frais de déplacement et même les frais de scolarité des enfants dans certains cas sont couverts par la compagnie. De plus, vous aurez l’opportunité de visiter les pays de la région, en habitant déjà le Moyen-Orient.» 

Style de vie

Les Mauriciens sont-ils suffisamment formés pour s’adapter au style de vie et aux méthodes de travail des pays du Moyen-Orient ? Pour Nadine Catherine, il ne fait aucun doute que Maurice étant un pays très ouvert, nous sommes déjà exposés à divers styles de cuisine, plusieurs langues et différentes cultures et modes de vie. 

«Les Mauriciens travaillent et se forment dans la pratique dans des hôtels de haut-standing à Maurice ; ils ont donc un bon niveau professionnel. En ce qui concerne l’aspect sanitaire, les Mauriciens ont plus facilement accès aux vaccins que des travailleurs de certains autres pays», ajoute Nadine Catherine. 

Face à cette demande accrue de main-d’œuvre et notre faible capacité à y répondre, Maurice étant une petite île avec une petite population, ce serait le moment de développer notre education hub pour l’Afrique. Si Maurice forme davantage de jeunes Africains dans les métiers de l’hôtellerie, ces derniers pourraient être envoyés dans les pays en demande de main-d’œuvre. 

1 000 Mauriciens pour les bateaux de croisière

Maintenant, outre les hôtels, les bateaux de croisière redémarrent leur recrutement et recherchent de la main-d’œuvre dans divers domaines. Le directeur d’International Cruise Recruitment Services, Dave Goboodun, nous en dit plus. «Je recrute environ 1 000 Mauriciens pour les bateaux de croisière et pour divers postes, dont la restauration, le bar, la cuisine, la réception et aussi des infirmiers. En général, il faut entre 1 et 2 ans d’expérience, mais cela dépend des postes. En ce qui concerne les salaires, un assistant serveur peut toucher 1 300 $US par mois mais un sous-chef exécutif jusqu’à 4 500 $US. Il y a de bonnes opportunités à saisir et les destinations peuvent couvrir le Moyen-Orient ou encore Miami», ajoute Dave Goboodun. 

Le directeur d’International Manning, Chandra Kumar Seepaul, déclare de son côté, que les bateaux de croisière embauchent jusqu’à 3 000 personnes par an ; là encore, l’offre qui se fait rare. «De janvier 2020 à ce jour, nous avons 2 500 personnes qui ont déjà passé l’épreuve de sélection et sont prêtes à partir, le Covid a un peu ralenti les choses et il faut aussi tenir compte de ceux qui changent d’avis, mais le recrutement reste un exercice permanent ; les Mauriciens réalisent qu’ils doivent repartir et continuer à travailler ; très peu disent avoir peur du Covid ; au contraire, ils veulent aller travailler», explique Chandra Kumar Seepaul. 

Postes à responsabilité

Ce qui est intéressant, c’est que les postes à pourvoir ne concernent pas uniquement la partie hospitalité mais aussi des postes sous la responsabilité du capitaine de bord, à l’instar de la maintenance, la menuiserie, la machinerie et la sécurité, entre autres. Les salaires sont aussi très attractifs : un agent d’entretien peut toucher un salaire mensuel allant jusqu’à 800 $US ; un agent de sécurité, jusqu’à 1 900 $US ; un médecin, jusqu’à 9 000 $US ; et un infirmier, jusqu’à 4 000 $US. Le salaire mensuel du chef de cuisine peut atteindre 10 000 $US. «Avec le Covid de nouvelles mesures sont aussi prises : un employé est couvert par une assurance dès qu’il pose les pieds sur un bateau et la compagnie se charge du rapatriement et des frais de quarantaine, entre autres.» 

Finalement, vous l’aurez compris, il y a des opportunités mais encore faut-il se renseigner, se décider et se jeter à l’eau, car le coût de la vie ne fait qu’augmenter et avoir un travail est devenu une nécessité.