Publicité

Bloqués à Maurice: des Agaléens prévoient de manifester durant les 15 prochains jours

1 août 2021, 18:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Bloqués à Maurice: des Agaléens prévoient de manifester durant les 15 prochains jours

Ils sont une trentaine d’Agaléens, dont une dizaine d’enfants, à se retrouver bloqués à Maurice où ils sont venus pour des raisons médicales, certains depuis six mois. Devant le manque d’investissement des autorités pour les faire retourner sur leur île, ils monteront au créneau dès demain et promettent de manifester devant le Parlement durant les 15 prochains jours.

Franco Poulay, porte-parole de ce groupe d’Agaléens bloqués ici, explique qu’ils ont essayé de connaître la date de leur départ. «Nous étions censés monter à bord du Mauritius Trochetia le 28 mai, mais cela ne s’est pas fait», nous relate-t-il. Une lettre a été envoyée au Premier ministre pour qu’ils puissent connaître la date où ils pourront quitter Maurice. «Une employée du bureau du Premier ministre m’a appelé pour me faire comprendre que le Mauritius Trochetia est en réparation au Sri Lanka et qu’ils ne savent pas quand le bateau sera de retour.»

La situation n’est ni avantageuse, ni agréable pour eux. «Nous vivons chez des gens. Une Agaléenne est venue accoucher ici il y a six mois et n’est toujours pas retournée chez elle. Nous ne pouvons continuer à vivre ainsi», confie Franco Poulay. Entre-temps, la plupart d’entre eux ont obtenu un travail à l’Outer Islands Developement Corporation, mais ils racontent «ki li pa parey kouma nou travay dan Agaléga».

Dès demain, ils formeront des groupes de dix personnes qui manifesteront devant le Parlement durant les deux prochaines semaines. Si les autorités concernées ne reviennent pas vers eux avec une solution, ils envisagent d’entamer une grève de la faim. «Nous demandons également à l’occasion que le Premier ministre rende public le rapport sur les développements à Agaléga. Nou pa pe gagn konpran ki pe arive isi. De plus, il nous faut améliorer notre hôpital. Lorsque nos mamans viennent accoucher à Maurice, nous perdons petit à petit notre identité», fait ressortir Franco Poulay.