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Tour de France: face aux chutes en série, un peloton en quête de solutions
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Tour de France: face aux chutes en série, un peloton en quête de solutions
Une partie de Tour et puis s'en vont: les deux premières semaines de la Grande Boucle ont été marquées par d'importantes chutes et de nombreux abandons, une hécatombe aux raisons nombreuses et parfois différentes selon les équipes.
«Pour nous, ça a été la Bérézina dès le premier jour!», soupire Eric Bouvat, responsable médical d'AG2R Citroën.
«Sept de nos huit coureurs sont tombés, et quatre d'entre eux sont tombés deux fois... ça fait onze chutes le premier jour, je n'ai jamais vu ça dans les vingt-cinq Tours de France que j'ai encadrés!»
Avec sept coureurs encore en course avant les six dernières étapes, la formation française s'en tire pourtant mieux que d'autres: Arkéa-Samsic ne compte plus que trois coureurs, un de moins que la Groupama-FDJ et Lotto.
Le total des coureurs éliminés (37) du 108e Tour de France est déjà plus élevé que lors des cinq éditions précédentes.
Alors pourquoi tant de casse?
«Les coureurs prennent de plus en plus de risques, il y a un engagement vraiment important», souligne Yvon Madiot, directeur sportif de la Groupama-FDJ.
«Le deuxième point, c'est que les routes ne sont pas adaptées aux courses cyclistes. Maintenant, dans tous les villages on a des ralentisseurs, des trottoirs avancés, toutes sortes d'artifices pour ralentir les voitures», explique l'ancien coureur.
«Or les courses de vélo vont de plus en plus vite, ça nous fait beaucoup plus d'obstacles», regrette-t-il.
Les chutes, «ça arrive»
Médecin de l'équipe BB Hotels, qui dispose encore de six coureurs sur le Tour, Samuel Maraffi identifie trois grands facteurs de risque: le parcours, le comportement des coureurs et les événements externes comme l'imprudence de certains spectateurs, à l'image de la spectatrice à la pancarte qui a causé la première grosse chute collective lors de la première étape.
«Et quand le Tour avance un peu, il y a la fatigue et les problèmes de concentration», poursuit-il.
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