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Enquête judiciaire sur la mort de Kistnen: Bonomally déplore le traitement qu’il a reçu

1 juillet 2021, 11:05

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Enquête judiciaire sur la mort de Kistnen: Bonomally déplore le traitement qu’il a reçu

Deepak Bonomally avait été convoqué les 23, 24, 25 février et le 1er mars 2021 dans l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen. Son passage au tribunal de Moka fut marqué par des faits inexacts qui lui ont valu d’être l’objet d’une enquête policière pour le délit de parjure, ses pertes de mémoire, ses confusions et son refus de répondre à certaines questions. Même son avocat a été accusé de lui avoir soufflé des réponses en plein interrogatoire.

Que fait Deepak Bonomally ? Il se plaint en Cour suprême de la façon dont il a été traité par la magistrate Divya Mungroo-Jugurnath et le représentant du Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Azaam Neerooa. Il allègue ainsi que la magistrate a laissé Me Neerooa l’interroger alors que c’est elle, selon Bonomally, qui aurait dû mener l’enquête. Deepak Bonomally accuse aussi le DPP de s’être basé sur des éléments recueillis de la police pour l’interroger. Il s’élève aussi contre son contre-interrogatoire par les avocats de Simla Kistnen et de Koomadha Sawmynaden. Pour lui, ces derniers ne devraient que «hold a watching brief».

Ce qui met Deepak Bonomally hors de lui, c’est que les questions qui lui ont été adressées ne concernent pas directement la mort de Kistnen et que les avocats se sont intéressés d’un peu trop près à ses businesses, surtout ses contrats avec le gouvernement. Deepak Bonomally n’est pas d’accord non plus que la magistrate ne l’ait pas autorisé à se prévaloir de son droit au silence. Il va même jusqu’à affirmer que faisant déjà l’objet d’une charge provisoire par l’Independent Commission against Corruption pour le délit de blanchiment d’argent, il avait encore plus le droit au silence pour ne pas prendre le risque de s’incriminer.

Finalement, l’ex-footballeur et journaliste sportif se plaint qu’on l’ait maintenu en cour pendant les pauses déjeuner, le privant ainsi d’un vrai repas. Cette expérience, dit-il, lui a été très traumatisante d’autant plus qu’il souffre de dépression réactive. Il demande ainsi à la Cour suprême, entre autres, d’ordonner que toutes ses réponses aux questions des «Avengers» ne soit pas prises en compte. L’affaire a été appelée lundi. Les hommes de loi de Deepak Bonomally devront revenir en cour le 12 juillet avec plus de détails.