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Vaccination obligatoire: nouvelle demande de révision judiciaire

18 juin 2021, 14:30

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Vaccination obligatoire: nouvelle demande de révision judiciaire

Nouvelle plainte soumise par Joseph Lindsay Mario Marion, chauffeur de van scolaire, mercredi. Il demande à la Cour suprême, à travers Mes Kaviraj Bokhoree et Lovena Sowkhee, d’émettre un ordre déclarant le règlement 119 de 2021 sur la vaccination obligatoire et la signature du formulaire de consentement «nuls et non avenus». Pour des raisons de procédure, il avait retiré lundi dernier sa demande d’une révision judiciaire de la décision du gouvernement sur la vaccination obligatoire pour avoir accès à des institutions spécifiques.

L’habitant de Quatre-Bornes explique dans son affidavit, visant le ministère de la Santé et l’État en présence du ministère de l’Éducation et du Premier ministre, que son travail en tant que chauffeur de van scolaire est de déposer et de récupérer des élèves de Loretto Curepipe Junior School et qu’il doit les attendre dans l’enceinte de l’établissement. Le plaignant cite ensuite les mesures introduites par le gouvernement sous la Quarantine Act de 2020 qui vise à prévenir la propagation du Covid-19 à travers le pays.

Selon ce règlement, l’accès à l’institution spécifique sera interdit à toute personne refusant de produire un certificat attestant qu’elle a été vaccinée ou le résultat négatif d’un test RT-PCR fait dans les sept jours précédents. Les institutions concernées sont les crèches, day care centres, écoles préscolaires, primaires et secondaires, institutions d’enseignement supérieur et centres de formation. Les hôpitaux, mediclinics, dispensaires, cliniques et autres centres de santé sont aussi listés comme institutions spécifiques où les visiteurs devront présenter leur carte de vaccination. Or, si une personne non-vaccinée se trouve sans la permission dans un de ces lieux, elle risque une amende de Rs 500 000 ou une peine d’emprisonnement n’excédant pas cinq ans.

Ainsi, Joseph Lindsay Mario Marion estime que, sans la vaccination, son travail est en jeu. «Pour emmener ma mère de 85 ans, qui est alitée, à l’hôpital et pour pouvoir continuer à faire mon travail, je vais devoir me faire vacciner. Mais j’estime que cette présente situation est un colouring device de la part du ministère de la Santé et de l’État pour que nous nous fassions vacciner», soutient le plaignant. Il ajoute qu’aucune information adéquate n’a été produite pour démontrer les effets secondaires du vaccin. «D’ailleurs, on peut voir une longue queue interminable devant les centres de vaccination où on ne respecte pas vraiment la distanciation physique et je vois qu’on ne nous donne pas l’opportunité de faire le choix du vaccin.»

Le plaignant va plus loin pour dire qu’en ce moment, seul le vaccin Sinopharm est disponible mais que celui-ci n’est reconnu ni par les États-Unis ni par les pays de l’Union européenne. «Je compte visiter ces pays…» avance-t-il. Il qualifie aussi les mesures imposées comme une violation de plusieurs clauses de la Constitution. Il demande ainsi à la cour d’émettre un gel de ces mesures et de les qualifier comme «illégales, erronées, irrationnelles, déraisonnables et un abus de discrétion» jusqu’à ce que l’affaire soit entendue. L’affaire sera appelée le lundi 21 juin en Cour suprême.