Publicité

Breach of Quarantine Act: ces interpellations qui interpellent

30 mai 2021, 13:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Breach of Quarantine Act: ces interpellations qui interpellent

Depuis quelques semaines, les interpellations pour le non-respect des mesures sanitaires font sourciller. Comment la police procède-t-elle pour décider ? Sur quels faits se base-t-elle ? Pourquoi d’autres personnes qui sont dans la même situation ne sont pas inquiétées ? Nous avons posé la question… 

Le dimanche 16 mai, le Groupe de réflexion Emmanuel Anquetil (GREA) avait organisé une manifestation en soutien à la Palestine à Port-Louis. Par la suite, au moins cinq personnes – le député Ehsan Juman et son constituency clerk Noorani Aurdally, Sheikh Hossenbocus, constituency clerk d’Osman Mahomed, Bruneau Laurette et Me Rama Valayden ont été entendus par la police. D’ailleurs, l’interpellation de ce dernier à 2 heures du matin le lundi 17 mai avait entraîné une vague de protestations de la société civile. 

Une semaine plus tard, deux autres manifestations pour soutenir la cause palestinienne ont été organisées dans la capitale. Des élus de la majorité et de l’opposition, photos publiées par eux mêmes à l’appui, y étaient mais personne n’a été convoqué. Est-ce une politique de deux poids deux mesures ? La présence des élus de la majorité a-t-elle fait la différence ? Ni l’un ni l’autre, répond l’inspecteur Shiva Coothen. «Cette manifestation avait eu l’aval des autorités avec des consignes bien strictes. C’était un rallye et les manifestants devaient rester dans leur véhicule», avance-t-il. 

Qu’en est-il des personnes, dont des élus, qui étaient hors des véhicules ? Selon le responsable de communication, la police n’est pas là pour arrêter tout le monde. «S’il y a des personnes qui regardent le défilé en respectant le protocole sanitaire, on ne va pas prendre de sanctions. Pa kapav anpes dimounn gete.» Dans la foulée, il rappelle que, malgré la permission de la police, il y a eu des arrestations pour conduite dangereuse dans le rallye de dimanche. Et l’affaire Rama Valayden ? «Il n’y avait pas de permission de la police», réitère l’inspecteur. Pour rappel, le même jour, selon ceux présents, des policiers du poste de Pope Hennessy lui avaient dit qu’il avait le droit de manifester en respectant le protocole sanitaire, mais rien d’officiel n’a été communiqué à ce sujet. 

L’autre rassemblement qui a mené à des arrestations est l’enterrement de Nooresh Juglall le dimanche 17 mai. Les jockeys Rye Joorawon et Roland Boutanive ont été arrêtés et libérés contre une caution après avoir assisté aux funérailles de leur collègue. Cependant, plus de 1 000 personnes lui avaient rendu un dernier hommage. Sur quoi se base la police donc pour décider des arrestations ? «Vous savez, il est difficile d’identifier la totalité de la foule. Nous enquêtons et pour l’instant, nous appelons ceux qu’on peut identifier, et il n’est pas évident de reconnaître tous ceux qui étaient présents», dit l’inspecteur Shiva Coothen. Cependant, il affirme qu’il n’y a pas de politique de «pick and choose» et que d’autres interpellations sont prévues au fur et à mesure que l’enquête avance.