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Rixe sanglante impliquant Shibchurn: retour sur cette nuit de cauchemar

23 mai 2021, 16:02

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Rixe sanglante impliquant Shibchurn: retour sur cette nuit de cauchemar

Il est encore sous le choc et toute sa famille est traumatisée. Manoj Nundoo, 55 ans, homme d’affaires qui possède un atelier de textile et une boîte de location de voitures, a été agressé à coups de sabre par un groupe de gros bras cagoulés à son domicile à Henrietta, dans la nuit du dimanche 16 mai au lundi 17 mai.

Son fils de 25 ans a été forcé de monter à bord d’une voiture dans laquelle il a été tabassé puis abandonné plus loin sur la route. L’épouse de Manoj Nundoo aurait été menacée par la bande. «Ale sinon mo pou koup twa osi», lui aurait lancé l’un des malfrats.

Pas de masque

Vishal Shibchurn, connu des services de police, a été arrêté à la suite de cette sanglante attaque. Son nom a été cité par les victimes comme faisant partie des suspects. «Nous l’avons reconnu car son visage n’était pas caché et il ne portait pas de masque. De plus, il est un peu apparenté à notre famille mais nous ne nous fréquentons pas», confie Manoj Nundoo. Il explique qu’il n’a jamais eu de problème avec aucun membre de ce groupe ni ne leur a déjà parlé.

Un règlement de comptes serait à l’origine de cette rixe sanglante. Manoj Nundoo raconte que tout a commencé alors qu’il a loué une voiture à un individu. Après 23 jours, le client ne lui avait toujours pas rendu le véhicule. «Un habitant d’Henrietta faisait des travaux de maçonnerie chez moi. C’est lui qui avait emmené le client. Je lui ai dit que j’ai des problèmes avec lui, qu’il ne m’a toujours pas retourné mon véhicule ni payé quoi que ce soit. Le maçon m’a dit de ne pas m’inquiéter, il va me faire avoir la voiture et l’argent. Je lui ai dit peu importe si on ne me paie pas mais au moins il faut qu’il retourne le véhicule. J’ai pu récupérer la voiture qui était endommagée», raconte Manoj Nundoo.

Dix coups de sabre

Dimanche après-midi, le maçon a emmené le client qui était accompagné d’un individu chez Manoj Nundoo afin de trouver un arrangement pour payer au moins une partie de la somme due. «Garson la in telefon Vishal Shibchurn in dir li juice li Rs 4 000. Mo pann gagn zafer avek Vishal Shibchurn la mo pann koz avek li ou telfonn li. Ant zot mem zot in koze», poursuit Manoj Nundoo.

Mais dans la soirée, une bande de gros bras aurait débarqué et s’est mise à briser des panneaux de vitre et à saccager des véhicules. «Lorsque mon épouse est sortie pour voir ce qui se passait, ils l’ont agressée. Je suis ensuite sorti, craignant qu’ils n’enfoncent la porte. Ne voulant rien entendre, ils m’ont agressé. J’ai perdu connaissance. J’ai reçu dix coups de sabre. On a failli me tuer. Mon fils voyant que je me faisais agresser est sorti lui aussi. Ils l’ont forcé à prendre place dans une voiture», raconte Manoj Nundoo.

Ce dernier déplore qu’il ne soit pas en sécurité dans sa propre maison. «Ou kot ou, dimounn pa ezité pou vinn bat ou, rant kot ou, be ki sekirite ou ena? Si ou lor simin ou pou bizin plis per.»

Motion de remise en liberté

Vishal Shibchurn a été arrêté tôt dans la matinée du jeudi 20 mai par le Field Intelligence Office de la Central Division et la Criminal investigation Division de Vacoas. Il nie les faits.

Il a comparu devant le tribunal de Curepipe pour agression avec préméditation avant d’être reconduit en cellule.

Son homme de loi, Me Narwin Ramdass, a présenté une motion de remise en liberté qui sera débattue le vendredi 28 mai.