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C3: Arteta, un «hold-up» pour sauver sa tête à Arsenal ?

6 mai 2021, 12:30

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C3: Arteta, un «hold-up» pour sauver sa tête à Arsenal ?

Sa nomination sur le banc d'Arsenal fin 2019 avait suscité énormément d'espoir, mais Mikel Arteta semble jouer gros jeudi contre Villarreal (21h00) en demi-finale retour de Ligue Europa, dernière voie d'accès à l'Europe la saison prochaine pour les Gunners, battus 2-1 à l'aller.

Milieu et capitaine du club londonien au début des années 2010 puis disciple de Pep Guardiola à Manchester City pour ses premiers pas dans un staff technique, Arteta (39 ans) devait être le pont entre deux époques, deux philosophies.

Faire revivre le style des Rouge et Blanc d'Arsène Wenger, qui a été son entraîneur pendant 5 saisons, en actualisant son identité de jeu avec davantage de flexibilité tactique et de polyvalence des joueurs... Sur le papier, l'idée paraissait séduisante.

Entre la victoire en Coupe d'Angleterre l'an passé et la prolongation en début de saison de l'attaquant Pierre-Emerick Aubameyang, les choses semblaient se mettre enfin en place.

Mais après presque une saison et demie en poste, les progrès semblent quasi-inexistants si l'on compare ses statistiques avec celles de son prédécesseur, Unaï Emery, qu'il retrouvera sur le banc de Villarreal jeudi.

Un bouc-émissaire 

«Arteta met son empreinte sur les choses. Dans leur façon de jouer, il est facile de déceler qu'il renoue avec cette tradition d'Arsenal de pratiquer un jeu séduisant (...) Je pense que c'est un bon mariage, Arteta-Arsenal et Arsenal-Arteta», l'avait défendu Emery avant la première manche.

Actuellement 9es de Premier League à quatre journées de la fin, les Londoniens vont pourtant avoir du mal à éviter leur pire classement depuis 1994-1995 (12e).

Une qualification européenne via le championnat étant exclue, seul remporter la C3 peut encore leur ouvrir les portes de la Ligue des champions, à laquelle Arsenal n'a plus goûté depuis la saison 2016-2017.

Une sorte de "hold-up" qui pourrait bien être la planche de salut d'Arteta que l'on dit menacé au point que les dirigeants d'Arsenal auraient pris contact avec l'ancien coach de Chelsea Maurizio Sarri et dressé une liste de 5 successeurs possibles.

Avec un effectif qui compte nombre de jeunes pépites - Bukayo Saka, Emile Smith-Rowe, Gabriel Martinelli ou le défenseur français William Saliba, en prêt à Nice actuellement - la tentation d'accorder encore un peu de temps à ce coach novice existe.

Mais, confrontés à un regain de colère de leurs fans depuis l'implication du club dans la Super Ligue - une compétition européenne dissidente où Arsenal aurait été qualifié d'office -, les propriétaires n'auraient sans doute que peu de scrupules à faire d'Arteta un bouc émissaire pour expier leurs propres péchés.

Leur destin entre les mains 

Ils doivent en plus composer avec les avances pressantes du co-fondateur de Spotify Daniel Ek, qui veut racheter le club dont il est supporter depuis l'enfance, s'assurant le soutien de cautions populaires que sont Thierry Henry et Dennis Bergkamp.

Fidèle à son habitude depuis qu'il est en première ligne, Arteta a refusé d'entrer dans la mêlée.

«Je suis totalement concentré sur ce que nous avons à faire: finir la saison aussi fort que possible et essayer d'aller en finale, ce qui sera décisif pour nous», avait-il confié à Sky Sports.

L'aller, qui s'était soldé pour les Gunners sur un 2-1 prometteur après avoir été menés 2-0 et avoir joué à 10 la dernière demi-heure, leur laisse la chance d'avoir leur destin entre les mains.

«Là où nous voudrons aller dépendra de beaucoup de choses: comment on finira la saison, à quelle place nous terminerons, quelles possibilités et perspectives nous aurons pour la saison prochaine. Tout cela se reflètera dans ce qui va arriver maintenant», a-t-il ajouté.