Publicité

Highlands: quand l’entraide devient salutaire

15 avril 2021, 20:15

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Highlands: quand l’entraide devient salutaire

Les habitants de Highlands sont partagés sur la manière de gérer la fermeture de leur zone. Depuis la soirée du 7 avril, ces résidents ont l’interdiction de sortir de leur périmètre. Plusieurs cas de Covid-19 ont été recensés dans la région. Beaucoup se plaignent des prix exorbitants qu’affichent les commerçants. «Vous allez payer une botte de cotomili à Rs 30, alors qu’une semaine de cela, elle coûtait Rs10», s’insurge Fawzi.

Grâce à sa liste de contacts, il essaie de venir en aide à tous ceux qui se retrouvent dans le besoin. «C’est en ce moment qu’il faut se serrer les coudes.J’ai également des amis, hors de la zone rouge, qui viennent déposer des aliments à la frontière. Nous nous chargeons de les distribuer.» Le jeune homme avance qu’avec le carême musulman qui a débuté hier, il est encore plus difficile de s’approvisionner en viande. «Nous avons demandé aux autorités de nous aider à en obtenir. J’espère que notre appel sera entendu.»

Il a également sollicité la collaboration des députés de la région. Il est partagé sur la question. «On ne les voit pas. Mais Khushal Lobine a quand même répondu favorablement à nos requêtes. Peut-être que les deux autres députés aident les autres habitants qui quémandent leur aide.»

Par contre, Sanjay, autre habitant de la région, est catégorique. «Personne ne nous aide. J’espère que les trois députés vont s’intéresser à notre sort.» Il leur demande même s’ils pourraient militer auprès des autorités afin de trouver une solution en ce qui concerne le supermarché. «Est-ce que l’on pourrait nous donner la permission de nous rendre au supermarché, même si ce n’est que pour quelques heures en soirée afin que l’on puisse faire le plein ? Les boutiques du coin n’ont pas suffisamment de denrées.»

Les trois députés, eux, sont catégoriques. Ils aident tous les habitants à leur manière. «Nous n’avons pas de Work Access Permit, donc nous sommes limités dans nos mouvements. Mais on essaye d’aider en appelant les personnes. On reste en contact avec la police ou encore les distributeurs d’alimentation. Mais ce n’est pas évident de faire le travail», explique Patrick Assirvaden.

Pour Khushal Lobine, le fait d’habiter non loin de cette zone rouge, lui fait davantage comprendre la peine de ces habitants. «Les jours où je peux sortir, je viens tout près du barrage. Avec l’aide des amis de la région, on essaye de s’entraider. Ceux qui n’arrivent pas à avoir les aliments dont ils ont besoin ou encore récupérer les bonbonnes de gaz, nous leur venons en aide, avec la permission des policiers sur place.» Il se dit proche de ces mandants. « Je suis également en zone rouge, donc je comprends leur détresse. On est en relation permanente et avec les contacts sur place.»

Même ressenti du député de la majorité, Gilbert Bablee. «Nous tenons à cœur de venir en aide aux personnes dans le besoin.» Avec le soutien des autres députés de la circonscription n°17, les camions de gaz ou autre denrées alimentaires ont eu la permission de circuler dans les zones rouges. Hormis cela, le Parliamentary Private Secretary (PPS) de la région a aussi contribué à l’installation d’un ATM mobile à Highlands. «Nous travaillons aussi avec la police afin que la distribution vers les boutiques se fasse sans anicroche.» Gilbert Bablee a également alerté le ministère du Commerce pour assurer un suivi de la situation de cette région. «Dès que je suis en présence des doléances du public, j’agis tout de suite.» Ces éclairages, le public en est demandeur…