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C1: la Juve de Ronaldo et Pirlo se casse les dents sur Porto

10 mars 2021, 08:48

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C1: la Juve de Ronaldo et Pirlo se casse les dents sur Porto

La Juventus et Cristiano Ronaldo s'arrêtent déjà là: comme contre Lyon l'an dernier, les Bianconeri d'Andrea Pirlo ont chuté dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions contre un FC Porto héroïque, avec une victoire turinoise (3-2 a.p.) insuffisante après la défaite à l'aller (1-2). 

Malgré Cristiano Ronaldo et ses 134 buts en C1. Malgré Andrea Pirlo et la révolution espérée dans le jeu. Malgré l'expérience des Bonucci, Morata... Et malgré un Porto réduit à dix pendant une heure après l'exclusion sévère de Mehdi Taremi (54e), la Juventus a de nouveau été incapable de justifier son statut de favori sur le terrain. Comme il y a deux ans en quarts contre l'Ajax Amsterdam. Et comme la saison dernière contre Lyon en huitièmes. 

Face à un Porto en état de grâce, digne successeur de celui de Mourinho sacré en 2004 en C1, CR7 n'a pas mis ses habits de sauveur et s'est surtout illustré par son agacement et quelques mauvais choix.

La Juve a été à l'image de sa star. Une équipe assommée en première mi-temps par le penalty sévère accordé à Porto. Empêtrée dans la nasse portugaise tissée par Pepe ensuite, après être pourtant revenue grâce à deux buts de Chiesa. 

Jusqu'au coup de grâce final, venu d'un coup franc lointain de Oliveira (115e), synonyme de qualification pour les dix Portugais en dépit du troisième but turinois signé Rabiot quelques minutes plus tard (117e). 

Pirlo sur le grill

L'élimination contre l'OL, l'été dernier, avait été fatale à l'entraîneur Maurizio Sarri, remercié malgré le titre de champion d'Italie.

On n'imagine pas pareil destin pour Andrea Pirlo après seulement six mois sur le banc. Mais ce revers entame sérieusement la crédibilité de cet entraîneur novice qui a tout gagné ou presque comme joueur. Venu pour révolutionner le jeu turinois, il sait que ce chantier en cours ne peut se faire au détriment des résultats dans un club comme la Juve. 

La Supercoupe d'Italie (gagnée en janvier) et la Coupe d'Italie (finale en mai contre l'Atalanta) ne suffiront pas à faire oublier cette élimination surprise et un parcours mitigé en championnat (3e).

«Je suis tranquille, le projet vient à peine de commencer, depuis cet ét», a répondu, avec son flegme habituel, l'entraîneur turinois en conférence de presse. 

«Des joueurs ont montré qu'ils étaient dignes de la Juventus. On repartira, il faut se concentrer sur le championnat», a-t-il ajouté.

Le plus inquiétant est peut-être ce que la Juve a montré sur le terrain, à l'aller comme au retour contre Porto, qui a eu l'apanage du sang-froid et de la combativité.

Défendant quasiment en deux lignes de cinq mais sortant vite et bien, les Portugais de Sergio Conceiçao avaient un plan sans doute simple mais clair. 

Juve empêtrée

Celui de Pirlo l'était moins. La Juve est restée coincée dans la toile serrée tendue devant le gardien Agustin Marchesin impeccable, notamment en début de match sur une tête de Morata qui aurait pu changer le scénario.

Taremi a d'abord touché la transversale (7e) avant d'obtenir un penalty qui va encore faire faire parler de l'arbitrage en Italie, où plusieurs décisions ont été contestées lors des huitièmes de finale aller. La VAR confirmait une faute de Demiral, titularisé au côté de Bonucci, et Sergio Oliveira ne se faisait pas prier pour ouvrir le score (19e). 

Les buts de Chiesa (49e, 63e) semblaient avoir changé la donne, mais le troisième but n'est pas arrivé: Morata marquait en position de hors-jeu (90e), Cuadrado trouvait la barre (90+2e).

Et lors d'une prolongation hachée, ce sont les Portugais qui ont trouvé la force d'aller chercher la qualification, d'un coup franc lointain de Oliveira sur lequel le mur turinois se trouait. totalement. 

«On savait où on pouvait faire mal à la Juventus», a assuré Conceiçao, estimant que son équipe avait mérité, sur les deux matches, de s'envoler vers les quarts. 

Depuis deux ans, la Juve elle s'arrête donc à huit matches par saison en Ligue des champions, de quoi expliquer peut-être le soutien affiché par son président Andrea Agnelli au nouveau format de C1 en discussion pour 2024, qui garantirait aux participants aux moins dix matches...