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Covid-19: le contrôle des exports par l'UE va ralentir la vaccination au Japon (ministre)

2 février 2021, 12:57

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Covid-19: le contrôle des exports par l'UE va ralentir la vaccination au Japon (ministre)

La nouvelle réglementation de l'Union européenne visant à contrôler l'exportation vers des pays tiers de vaccins contre le Covid-19 produits sur son sol va ralentir le déploiement de la campagne de vaccination au Japon, a déclaré mardi un ministre nippon.

A moins de six mois de l'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo-2020, reportés l'an dernier à cause de la pandémie, le Japon n'a toujours pas annoncé le calendrier de sa campagne de vaccination de la population, qu'il espère pourtant commencer avant fin février.

L'Union européenne, où la distribution des vaccins a aussi pris du retard, a adopté vendredi dernier un mécanisme permettant de contrôler les exportations des vaccins produits sur son territoire et d'empêcher la sortie de doses destinées aux Européens. Cette mesure a été dénoncée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

«A cause de cela, nous n'avons pas pu finaliser notre calendrier d'approvisionnement», a déclaré Taro Kono, le ministre japonais chargé de superviser la distribution des vaccins dans l'archipel nippon.

Le Japon a conclu l'an dernier des accords avec les entreprises pharmaceutiques AstraZeneca et Pfizer, qui disposent d'usines dans l'Union européenne, ainsi qu'avec la biotech américaine Moderna, pour obtenir suffisamment de doses pour ses près de 126 millions d'habitants.

Mais les autorités sanitaires japonaises n'ont encore approuvé aucun de ces vaccins, dans l'attente de données d'essais cliniques supplémentaires menés au Japon. Pfizer devrait être le premier à obtenir un feu vert.

M. Kono, médiatique ministre de la Réforme administrative, a appelé à l'adoption de règles internationales pour empêcher que chaque pays «ne tombe dans le nationalisme du vaccin»

Le ton est monté ces dernières semaines entre les dirigeants européens et AstraZeneca, l'UE accusant implicitement le géant pharmaceutique britannique d'avoir favorisé le Royaume-Uni au détriment de ses autres engagements contractuels avec Bruxelles.

Disant comprendre la situation dans laquelle se trouve l'Union européenne, M. Kono a dit espérer que Bruxelles «ne fera rien qui aura un impact sur un calendrier de distribution déjà décidé».