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Soleil

17 janvier 2021, 19:42

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Soleil

Il ne s’agit pas de météo, mais de l’astre qui nous est le plus familier et qui a été fêté par les hindous en fin de semaine lors du Makar Sankranti en l’honneur de Surya, dieu du Soleil. En effet le soleil est non seulement au centre de notre système solaire, mais il est un symbole religieux (et un symbole tout court) vieux… comme le monde. Un des premiers, sans doute, à démythifier le soleil, est le philosophe Platon qui raconte, dans son dialogue La République la célébrissime histoire des prisonniers. C’est Socrate qui parle et qui demande à son interlocuteur d’imaginer des prisonniers totalement attachés de la tête aux pieds dans une caverne. Ils ne peuvent même pas bouger la tête d’un côté comme de l’autre, ils sont obligés de regarder devant eux la paroi de la caverne. Derrière eux se trouve un feu, et entre eux et le feu, des hommes passent en transportant des objets et en discutant. Les prisonniers voient les ombres défiler sur la paroi de la caverne devant eux, et ce, depuis leur naissance. Socrate demande à son interlocuteur que si on posait la question aux prisonniers sur ce qu’ils voient, si on leur demandait est-ce la réalité qu’ils voient, ils répondraient d’une seule voix que c’est bien la réalité qui passe tous les jours devant eux qu’ils voient.

Socrate continue en disant à son interlocuteur d’imaginer maintenant qu’on libère un des prisonniers et qu’on le force à monter la caverne. Ce dernier souffrirait énormément lors de l’ascension, et ses yeux aussi auraient du mal à s’adapter. Sortant de la caverne, il aurait du mal à regarder la lumière du jour et serait beaucoup plus à l’aise la nuit, puis, le temps aidant, il s’accoutumerait à regarder la lumière du jour, pour, en définitive, regarder le soleil en face. Platon nous dit dans ce mythe que le soleil est la cause de tout ce que l’on peut voir su terre, et même, si l’on peut dire, du feu dans caverne d’où vient notre prisonnier. Socrate demande alors à celui avec qui ils dialogue d’imaginer ce prisonnier retournant dans la caverne auprès des siens pour leur dire que le monde dans lequel ils vivent et qu’ils croient être vrai est, en réalité, faux, ou, plus exactement, que ce qu’ils prennent comme la réalité est en effet des ombres, des images amoindries et appauvries de la réalité des objets. Ses anciens camarades diraient de lui que la sortie de la caverne lui a gâté les yeux, et qu’il est devenu fou, et qu’il faudrait le tuer pour oser dire de telles énormités. La lumière du soleil lui a donc redonner la vue et fait accéder à la réalité, et le nier, c’est rester enfermer au bas dans la caverne.