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Deuxième trimestre: des résultats qui divisent

5 janvier 2021, 17:15

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Deuxième trimestre: des résultats qui divisent

Rentrée scolaire le jeudi 7 janvier pour un dernier semestre qui demandera de la rigueur. Surtout après des résultats de second trimestre qui ne mettent pas les responsables sur la même longueur d’onde. Explications…

Les résultats du deuxième semestre au secondaire ont-ils été catastrophiques ? C’est la question que se posent plusieurs parents à quelques jours de la rentrée du troisième semestre. La faute, selon certains, viendrait de l’utilisation à outrance des portables ou tablettes. D’autres pointent du doigt le système d’éducation. Quelques parents appréhendent déjà les intempéries à venir et pensent que les résultats risquent d’en pâtir. Mais ceux qui côtoient ces jeunes dans différentes institutions scolaires, ne brossent pas pour autant un tableau aussi sombre. Bien au contraire, certains constatent que tous les collégiens n’ont pas levé le pied.

C’est justement le constat de Preetam Mohitram. Le recteur du collège John Kennedy qualifie les résultats obtenus au deuxième semestre d’exceptionnels. «Certains n’ont pas baissé les bras. Sur les 600 points alloués, certains ont eu 590. On retient des 200/200 en mathématiques, 195 en chimie. Je peux même dire que 90 % des collégiens ont très bien travaillé, notamment ceux qui vont passer prochainement les examens internationaux.»

Celui qui est aussi le président de l’Union des recteurs et recteurs adjoints ajoute que le bilan varie dans chaque collège. «Si certains ont décroché, d’autres ont travaillé dur.» Pour lui, il est impossible de prendre position et d’être catégorique dans cette affaire. «La meilleure cellule qui puisse donner l’évaluation escomptée est la Quality Assurance Inspection Division du ministère de l’Éducation. Cette dernière pourra évaluer les résultats dans les collèges nationaux et régionaux.» Il reconnaît cependant qu’il y a eu un chamboulement dans le calendrier scolaire. «Mais est-ce que le Covid-19 a eu un impact sur ceux qui ont voulu apprendre ?» se demande-t-il.

«Pas nécessairement», répondra pour sa part Yugeshwur Kisto. Le président de la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU) soutient qu’il ne faut en aucun cas généraliser. «On sait qu’au deuxième trimestre, les papiers d’examens sont plus poussés, surtout dans les grandes classes. Certains ont bien travaillé, d’autres moins.» Il pousse la réflexion encore plus loin. «Si un collège, qui a l’habitude d’obtenir des réussites à 95 %, obtient 90 %. Est-ce que l’on peut dire que les collégiens n’ont pas bien travaillé ?» Pour lui, c’est surtout la longueur du semestre qu’il faut souligner. Car c’est la première fois qu’un semestre comporte autant de mois de travail. «Cela a pesé un peu dans la balance.»

«Équilibrer le semestre»

C’est également ce que pense Munsoo Kurrimbaccus, secrétaire de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE). «Ce deuxième semestre, bien que long, n’a pas eu l’effet attendu par les autorités et autres têtes pensantes. Tous ont été pris de court. Ce long semestre n’a pas contribué à améliorer les performances des élèves ou à les garder constantes. Au contraire, les enfants et les enseignants en attendaient la fin avec impatience pour souffler.» Pour lui, il faudrait justement revoir la durée de ces mois de travail. «Il faut équilibrer le semestre.»

Munsoo Kurrimbaccus avance également que les résultats en prévision des examens internationaux à venir ne seront pas de la qualité pressentie. La faute au confinement. «L’environnement de la maison n’est pas nécessairement adapté pour faire des leçons en ligne. Certains collégiens ont pu s’adapter, d’autres non. Les études en ligne ne sont adaptées qu’à une catégorie d’étudiants, ceux qui sont plus mûrs.»

En tout cas, ce n’est qu’à la fin de ce dernier trimestre long de 50 jours qui débute jeudi prochain et qui sera suivi des examens finaux locaux et internationaux que l’on pourra vraiment tirer des conclusions sur une année scolaire inédite et dramatique… marquée par une pandémie invisible et inattendue.