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Toujours rien du côté de Safe City pour élucider le décès de Kanakiah

29 décembre 2020, 19:30

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Toujours rien du côté de Safe City pour élucider le décès de Kanakiah

Deux semaines sont passées depuis la découverte du corps du fonctionnaire dans des circonstances mystérieuses. Sa famille se plaint que la police ne lui ait pas encore fourni d’éclaircissements ni donné accès à certains éléments. Les images des caméras n’ont toujours pas été visionnées. Existent-elles? Attend-t-on 30 jours?

Cela fait déjà 17 jours que le corps de ce ‘Procurement Officer’ a été découvert à la Roche-qui-Pleure à Souillac. Comme pour l’affaire Kistnen, des informations discrètement passées à la presse ont fait croire qu’il s’agissait d’un suicide. Pourtant, toute mort suspecte aurait dû être traitée comme un cas de meurtre, ensuite homicide, et finalement suicide, s’il existe des preuves définitives en ce sens. C’est la procédure adoptée dans toute enquête comme l’a reconnu en cour le sergent Rostom dans l’affaire Kistnen. Et c’est ce que reconnaît officiellement la police. Pourtant, c’est la procédure inverse qui a été adoptée pour Kistnen et, vraisemblablement, pour Pravin Kanakiah. Ce qui dérange, c’est que malgré cette procédure, les enquêteurs tenteraient de faire croire au suicide de Kanakiah. En tout cas, c’est l’impression qu’ont eue certains proches de ce dernier quand ils ont contacté la police. Négligence ? Cover-up ? se demandent-ils.

Ce qui surprend le plus encore une fois, c’est que les images de Safe City n’ont pas encore été consultées. C’est en tout cas ce que nous avons compris. Interrogé, un haut gradé de la police nous dit que les démarches sont en cours pour ‘découvrir’ les images. D’autre part, nous apprenons que des proches de la famille n’ont pas eu la permission pour visionner les images de Safe City, images qui montreraient, selon ce qu’ont dit les enquêteurs à ces proches, que Pravind Kanakiah montait dans un bus à Réduit et en est redescendu à Souillac. Quand ces proches ont demandé à ‘voir pour croire’, il leur a été dit que l’informaticien en charge de ces images était… en congé. Pourquoi ce refus ? Que cache-t-on ? Y at-il d’images pour commencer ? Ou alors si images il y a, pourquoi cette réticence pour les communiquer à ceux qui y ont droit, à savoir les proches ? «Qu’attend-on ? Que les images soient effacées ?» se demande un proche.

Ce qui interpelle encore plus, c’est que certains témoins n’ont pas encore été interrogés. Là aussi, l’on se demande si les enquêteurs attendent que la mémoire revienne à ces témoins ou se perde avec le temps. À propos d’attentes, les résultats du Forensic Science Laboratory se font eux aussi attendre. Les parents de la victime aimeraient bien savoir si Pravin Kanakiah a été drogué et conduit à Gris-Gris car, selon eux, il est difficile d’enlever ce dernier qui était assez costaud.

De plus, le téléphone de la victime n’a pas été retrouvé. Quant à son ordinateur, il est entre les mains de la police. Entre de bonnes mains ? se demande-t-on.

 

«Les cas de Kanakiah et de l’employée du PMO pas traités comme des suicides» selon la police

<p>Après la publication hier de notre article sur une bande organisée sous haute protection, l&rsquo;inspecteur Shiva Coothen du <em>Police Press Office</em> nous a appelés pour apporter quelques précisions. La MCIT, dit-il, a déjà initié une enquête sur le décès de Pravin Kanakiah. Dans le but supposément de rassurer, on nous fait savoir que c&rsquo;est le commissaire de police, Khemraj Servansing en personne et le contractuel Heman Jhangi, qui supervisent de près ces enquêtes. L&rsquo;inspecteur Coothen nous signale également que les images de <em>Safe City</em> à Réduit et à Souillac seront bientôt consultées. Quand exactement ? On ne nous l&rsquo;a pas précisé. À une question, l&rsquo;inspecteur Coothen a tenu à souligner que ni le décès de Kanakiah, ni celui de l&rsquo;employée du PMO n&rsquo;est traité comme un suicide. Puisqu&rsquo;un accident est d&rsquo;emblée exclu, vu les circonstances entourant ces décès, un meurtre prémédité serait donc envisagé. Mais des éléments comme une lettre d&rsquo;adieu ou des signes de détresse de la part de la victime avant sa mort ne seraient pas présents pour le moment.</p>