Publicité

Le pape déjoue les foules en allant prier au petit matin sur une place de Rome

8 décembre 2020, 17:26

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Le pape déjoue les foules en allant prier au petit matin sur une place de Rome

 

Le pape François a déjoué mardi les foules et la propagation du coronavirus en se rendant au petit matin sur une place du centre de Rome pour la fête de l’Immaculée conception, une tradition romaine.

A la mi-journée, depuis une fenêtre du palais apostolique, le pape a expliqué que sa sortie matinale était destinée à «éviter le risque de rassemblements», une consigne recommandée par les autorités nationales «auxquelles il faut obéir».

Sous une pluie battante, le souverain pontife s’est rendu à 07H00 du matin sur la Place d’Espagne pour déposer des roses blanches au pied de la colonne monumentale de l’Immaculée conception, surmontée d’une statue de bronze de la Vierge Marie.

Il a prié pour que la Vierge veille à tous ceux qui à Rome et dans le monde «sont affligés par la maladie et le découragement», avant de repartir au bout d’un quart d’heure, a précisé un communiqué du Vatican.

Cette tradition, chaque 8 décembre, remonte à la moité du XXe siècle, mais elle avait été officiellement annulée en raison de l’épidémie du coronavirus, qui a déjà fait plus de 60 000 morts en Italie.

Les pompiers de Rome offrent à l’occasion de cette fête des couronnes de fleurs à la Vierge, qu’ils hissent avec une grue au sommet de la colonne, à 27 mètres de haut, pour les déposer autour des bras de la statue, où elles restent pendant un an. Juste avant ce rite, ils ont été très surpris de voir arriver le pape dans une petite voiture, selon leur compte Twitter.

Mardi, le pape a par ailleurs décrété une année spéciale dédiée à saint Joseph, époux de Marie. Dans une lettre apostolique, il a expliqué que la pandémie du coronavirus mettait en lumière l’importance des personnes «ordinaires» comme le personnage biblique de Joseph, un travailleur, un mari et un père, «l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée».

Le pape a exprimé une nouvelle fois sa gratitude aux «médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soins à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul» et qui «sont en train d’écrire aujourd’hui les événements décisifs de notre histoire».