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Parlement: «Withdraw whatever you said about the Prime minister», dit le Speaker

4 novembre 2020, 09:00

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Parlement: «Withdraw whatever you said about the Prime minister», dit le Speaker

Affrontement personnel entre le Premier ministre et le leader de l’opposition dans un climat tendu. Aucune réponse directe à la question qui fâche mais un demi-aveu. Et un speaker égal à lui-même…

Une rentrée parlementaire sur les chapeaux de roues ! Si dans le fond, la Private Notice Question (PNQ) d’hier n’a abouti à quasiment rien en termes de révélations, dans la forme, on aura assisté à une des séances les plus tendues de l’histoire récente. Dès la 7e minute, Rajesh Bhagwan (MMM) se retrouve expulsé – et la séance suspendue – il avait accusé le speaker de «protecting the Prime minister». Il sera donc absent aux deux prochaines séances. 

À la reprise, un quart d’heure plus tard, la tension ne retombe pas. Bien au contraire, l’électricité atteint même son apogée quand le leader de l’opposition, Arvin Boolell, demande au Premier ministre de «step down», le temps de l’enquête de la commission anticorruption (ICAC) sur l’affaire Angus Road. «Then the DPP should also resign because of the SunTan case», réplique Pravind Jugnauth sous les applaudissements de la majorité. 

Arvin Boolell accuse immédiatement Pravind Jugnauth de pas être un «dignified Prime minister». «You withdraw!» ordonne le speaker. «Withdraw what?» renchérit le leader de l’opposition. «Whatever you said about the Prime minister!» Ces échanges, bien qu’électriques, provoquèrent une certaine hilarité car le speaker demande à Arvin Boolell de retirer des propos qu’il n’a lui-même pas entendus ! Le speaker décide finalement d’aller réécouter la bande (2e suspension de séance). 

À son retour, le speaker met un terme à la PNQ, en invoquant un point de droit soulevé par Alan Ganoo. Celui- ci avait argué que «les standing orders ne permettent pas qu’un membre de l’Assemblée nationale soit interrogé sur ses ‘personal dealings’». Finalement, on se retrouve juste avec des aveux d’un Premier ministre, qui concède que l’ICAC enquête bien sur lui mais qui refuse de démissionner et un leader de l’opposition qui accuse le même Premier ministre d’«impropriety».