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Virus: l’Angleterre et l’Autriche se reconfinent, toujours plus de restrictions en Europe

1 novembre 2020, 07:30

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Virus: l’Angleterre et l’Autriche se reconfinent, toujours plus de restrictions en Europe

L’Autriche et l’Angleterre ont annoncé samedi un nouveau confinement pour un mois, tandis que d’autres pays européens prennent des mesures de plus en plus strictes pour tenter de contenir la nouvelle flambée de Covid-19.

En Autriche, «un second confinement est mis en place à compter de mardi et ce jusqu’à fin novembre», a déclaré le chancelier conservateur Sebastian Kurz.

Les restaurants, hôtels et institutions culturelles et sportives seront fermés, tous les événements annulés, y compris les mariages et marchés de Noël, il sera interdit de sortir entre 20H00 et 06H00 et les réunions privées seront limitées à deux foyers maximum. Les écoles et crèches restreront en revanche ouvertes.

Le pays de 8,8 millions d’habitants enregistre désormais plus de 5.000 cas quotidiens, contre seulement 1.000 début octobre, pour 1.109 décès depuis l’émergence de la pandémie.

«Scénario du pire»

Au Royaume-Uni, confronté à une résurgence menaçant de submerger ses hôpitaux, le Premier ministre britannique Boris Johnson a également annoncé un reconfinement en Angleterre à partir de jeudi et jusqu’au 2 décembre. «Le virus se répand encore plus rapidement que dans le scénario du pire établi par nos conseillers scientifiques», a-t-il souligné.

Ecoles et universités resteront ouvertes, mais les déplacements sont restreints sévèrement, les habitants appelés à télétravailler, et seuls les pubs et restaurants proposant de la nourriture à emporter ou des livraisons pourront rester ouverts.

La pandémie a fait au moins 46.555 morts au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé en Europe, qui enregistre plus de 50.000 nouveaux cas par jour et a dépassé samedi le million de cas.

Ces annonces ne concernent que l’Angleterre. Le Pays de Galles était déjà confiné, et l’Irlande du Nord en confinement partiel.

L’Angleterre suit ainsi la France (plus de 36.500 morts), qui est reconfinée jusqu’au 1er décembre et a enregistré près de 50.000 nouveaux cas vendredi. La Belgique a annoncé vendredi un confinement plus sévère, et l’Allemagne a également durci les restrictions en place dans le pays pour ralentir la pandémie.

Le Portugal sera lui soumis à partir de mercredi à un reconfinement partiel concernant 70% de sa population, a annoncé samedi soir le Premier ministre Antonio Costa.

La Grèce avait annoncé plus tôt dans la journée un confinement partiel d’un mois à Athènes et dans les autres grandes ville du pays à partir de mardi. Comme ailleurs, l’objectif est d'«essayer de sauver les fêtes de Noël», a expliqué le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Contrairement au confinement du printemps, les écoles, les hôtels, les salons de coiffures et les commerces de détails resteront ouverts à travers le pays. En revanche, bars, restaurants, lieux d’attraction et salles de sport demeureront portes closes.

En Italie, l’opposition aux restrictions a donné lieu à de nouveaux heurts samedi soir à Rome entre la police et des centaines de manifestants, dont certains ont lancé des bouteilles et des pétards, après déjà des incidents similaires la veille à Florence, où une vingtaine de personnes avaient été arrêtées.

Ces débordements, qui ont également touché d’autres villes italiennes, sont le fait d'«extrémistes violents» - hooligans, militants d’extrème droite - «qui tentent (...) d’exploiter le malaise social et économique en ces moments difficiles», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, au journal Il Foglio.

Afin d’assouplir les restrictions, la Slovaquie a elle choisi de lancer samedi un programme de dépistage du coronavirus au sein de l’ensemble de la population avec des tests antigéniques, une première mondiale, d’ores et déjà critiquée pour une mauvaise préparation.

Quelque 45.000 professionnels de la santé, de l’armée et de la police ont été déployés pour effectuer les tests dans ce pays de 5,4 millions d’habitants, dans environ 5.000 points de dépistage ouverts samedi et dimanche.

Toute personne ne disposant pas de certificat de test négatif risque de se voir infliger une lourde amende si elle est contrôlée par la police hors de chez elle. Les cas positifs doivent s’isoler chez eux pendant 10 jours.

Près de 1,2 million de morts

Sur l’ensemble de l’Europe, qui compte plus de 276.000 décès depuis le début de la pandémie, le nombre de cas supplémentaires enregistrés a bondi de 41% en une semaine, représentant la moitié des cas signalés ces sept derniers jours dans le monde.

Et au moins 14 pays européens ont connu cette semaine un nombre record d’hospitalisations liées à la pandémie.

En Suisse, une manifestation autorisée à Berne d’un millier de soignants demandant de meilleures conditions de travail a été perturbée par une centaine d’opposants aux restrictions liées à la pandémie, encore durcies cette semaine. La police a dû s’interposer et a interpellé sept des opposants, dont la plupart ne portaient pas de masque.

Les pays européens constituent ainsi la troisième région la plus touchée derrière l’Amérique latine et les Caraïbes (11,2 millions de cas) et l’Asie (10,5). Sur l’ensemble de la planète, ce sont plus de 45,6 millions d’êtres humains qui ont été atteints, dont près de 1,2 million ont perdu la vie.

Les Etats-Unis ont eux enregistré plus de 94.000 cas au cours des dernières 24 heures, le chiffre le plus élevé depuis le début de la pandémie, selon un comptage de l’université Johns Hopkins.

Ils sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 229.710 décès pour 9.048.177 cas recensés.

Vendredi, le président Donald Trump a cependant de nouveau minimisé la gravité du Covid-19, dont il s’est lui-même remis. «Nous voulons juste un retour à la normale», a-t-il dit. «Si vous l’attrapez, vous irez mieux, et ensuite vous serez immunisés», a-t-il lancé à la foule dans le Michigan, où il faisait campagne tambour battant pour sa réélection.