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Meurtre de Devadasen Goinden: l’énigme reste entière

25 octobre 2020, 21:23

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Meurtre de Devadasen Goinden: l’énigme reste entière

Le mystère plane toujours sur le meurtre de Devadasen Goinden, 43 ans, survenu le samedi 17 octobre, à Rivière-Noire. Six jours après, le suspect, qui a été arrêté et qui se nomme Jacques François Entresol, nie sa participation au meurtre de Devadasen Goinden. Il est toujours détenu et n’a pas encore été interrogé car il a, entre-temps, changé d’avocat.

Jointe au téléphone, la sœur de la victime, Roobina Goinden, explique avoir reçu un appel de sa belle-sœur, qui l’a informée de l’incident «Ma mère s’est rendue à l’hôpital pour s’enquérir de l’état de santé de mon frère. Il a dit avoir été heurté à la tête avec une brique. Quand je suis allée le voir, il m’a dit de demander des explications à sa femme Stéphanie.»

Roobina Goinden explique que son frère est allé vivre chez sa femme à sa sortie de prison. «C’est après le confinement qu’il s’est installé avec Stéphanie à Rivière-Noire. Ce n’est qu’après une récente dispute avec son épouse qu’il est venu dormir chez sa mère à Quatre-Bornes. Je n’étais pas au courant qu’ils s’étaient mariés civilement. Ce n’est qu’après l’incident que je l’ai appris.»

La belle-mère de Devadasen Goinden, Marie Jolida Rebet, interviewée par une de nos collègues de 5-Plus, avait expliqué que le jour de l’incident, elle était en compagnie de sa fille Stéphanie, qui revenait de l’hôpital. Elles ont vu la victime sur le sol, saignant abondamment de la tête. «On lui a dit qu’il fallait faire une demande pour une ambulance afin qu’il soit transporté à l’hôpital mais Devadasen Goinden a refusé. Il est monté dans sa chambre. J’ai appelé mon concubin, qui n’était pas sur place, pour lui demander d’avertir la police et le SAMU et ainsi obtenir une ambulance.» Elle ajoute qu’une fois sur les lieux, la police a dû faire appel aux pompiers pour évacuer Devadasen Goinden de sa chambre. Elle poursuit en disant que sa fille n’était pas heureuse en ménage. «Devadasen Goinden était un homme violent. Ils se sont mariés civilement il y a deux ans. Il marchait toujours avec un couteau sur lui.»

Marie Jolida Rebet a indiqué que son concubin Jean François Entresol n’était pas sur les lieux du drame quand ils sont arrivés chez le couple à Rivière-Noire alors que sa fille a confirmé la présence du compagnon de sa mère sur les mêmes lieux. Les policiers travaillant sous les ordres de l’inspecteur Dowlull se sont rendus chez la victime et ont examiné l’escalier où la victime est censée avoir fait une chute. Ils ont découvert une brique maculée de sang sous les escaliers. C’était le samedi 17 octobre. Ce qui a confirmé la thèse de l’acte criminel (foul play). Les enquêteurs ont estimé que le suspect, Jacques François Entresol, 46 ans, un habitant de Bambous, était bel et bien dans la maison le jour de la chute présumée de Devadasen Goinden. Leurs soupçons d’acte criminel ont été confirmés par les dires de l’épouse du défunt. Avant de mourir, Devadasen Goinden a dit verbalement aux policiers qu’il a fait une chute dans les escaliers le mardi 13 octobre. Mais sur sa carte d’admission à l’hôpital, la police a vu qu’il était écrit Hit with a brick. Devadasen Goinden a succombé quatre jours après son admission à l’hôpital, soit le samedi 17 octobre.

L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane a révélé qu’il est mort d’une fracture du crâne. Néanmoins, les policiers de la CID de Rivière-Noire, sous la supervision du surintendant Shyam Bandsoodeb, soupçonnent qu’il s’agit d’un meurtre. Le jour où il aurait été agressé, Devadasen Goinden s’était rendu chez sa femme pour lui demander de retirer sa plainte pour violence domestique.