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Photos intimes publiées sur FB: son harceleur lui verse Rs 200 000

3 octobre 2020, 18:00

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Photos intimes publiées sur FB: son harceleur lui verse Rs 200 000

Justice a été faite. Après avoir subi des humiliations terribles à la suite de la publication de ses photos intimes sur Facebook, qui lui ont causé un stress énorme, elle a été dédommagée d’une somme de Rs 200 000 le vendredi 2 octobre en cour intermédiaire.

F.K, une habitante de Plaine Verte avait déposé par le biais de son avocate, Me Deena Bhoyroo, une plainte devant la justice, réclamant des dommages de Rs 1 million. Elle explique avoir joint une compagnie de traitement de thon, le 6 août 2013 comme «lab technician».  Elle a ensuite fait la connaissance de Sarvanand Budia, connu comme Anesh, un superviseur de la même compagnie.

«On s’était lié d’amitié et on sortait ensemble. Toutefois, j’avais remarqué que son attitude avait changé après quelque temps et il se montrait jaloux et même violent envers moi. Il me harcelait et m’agressait tout en devenant vulgaire envers ma personne», raconte la jeune femme.

Or, à son grand désarroi, elle avait appris que son bien-aimé était non seulement un homme marié mais aussi père d’un enfant et qui lui avait caché toutes ces informations importantes et c’est alors qu’elle a décidé de mettre fin à cette relation qui commençait à l’empoisonner petit à petit.

Depuis, poursuit-elle, sa mère faisait l’objet de harcèlement du défendeur à partir d’octobre 2018. «Il avait commencé à poster des photos de lui et moi ensemble sur sa page Facebook et les avait même montrées à des amis et collègues. Il est allé plus loin en publiant des photos intimes de nous ensemble sur les réseaux sociaux. Cela, lorsque je refusais d’entretenir sa demande en mariage» déplore l’habitante de la capitale.

Le calvaire était loin d’être terminé lorsque l’habitant de Mahébourg l'a menacée,  par voie téléphonique, de lui lancer de l’acide au visage. «J’ai fait part de mes appréhensions au bureau des Human Resources. Ce qui fait qu’il a été rétrogradé au travail et j’ai rapporté l’affaire au poste de police de Plaine-Verte avant d’être référée à Trou-Fanfaron», dit-elle. Elle a aussi saisi le National Computer Board qui a désactivé le compte de son harceleur le 3 décembre 2018.

«Malgré toutes ces démarches, il a continué à me nuire en postant d’autres photos sur un compte fraîchement créé et une fois de plus, son compte a dû être annulé et l’affaire a été portée devant la Cybercrime Unit. Ce qui fait que j’ai dû faire le déplacement aux Casernes centrales pour donner un ‘statement’ le 11 décembre 2018 et le 19 janvier 2019.»

Ayant été confrontée  à une tête bornée, elle lui a fait servir une mise en demeure, lui demandant de mettre fin à ce harcèlement et d’enlever toutes les photos intimes, mais en vain. D’ajouter qu’elle s’est tournée vers le juge des référés de la Cour suprême, demandant une injonction qui a été convertie en ordre interlocutoire où Sarvanand Budia a été ordonné de s’adhérer aux conditions de la plaignante.

«Il n’a pas respecté l’ordre de la Cour. D’où ma démarche de lui réclamer des dommages de Rs 1 million en cour intermédiaire pour les préjudices subis», avance-t-elle.

Or, en cour, le défendeur qui dit avoir fait l’objet d’un licenciement et d’une inculpation devant la justice, a fini par accepter de lui verser une somme de Rs 200 000, tout en admettant avoir commis ces actes et en présentant des excuses. Décision ratifiée par la cour.