Non seulement le constable Govindasamy Basana-Reddi s’est présenté en cour de Mahébourg sous forte escorte policière, mais la séance s’est, à un moment donné, déroulée à huis clos. La demande a été faite par des enquêteurs de la brigade anti-drogue (ADSU) hier, lundi 14 septembre.

Auparavant, l’avocat de la défense, Me Rouben Mooroongapillay avait présenté une motion dans laquelle il faisait part de son appréhension au sujet de la sécurité de son client. Surtout, lorsque ce dernier est en déplacement pour le tribunal. Le police prosecutor a, dans un premier temps, souligné que la police ne communiquerait pas sa position, mais devant l’insistance de Me Mooroongapillay, il a laissé entendre que des explications seraient fournies lors de la prochaine comparution de Basana-Reddi en cour, soit le 30 septembre. 

Le contre-interrogatoire a, lui, été axé sur les relevés téléphoniques, les cartes SIM et téléphones portables saisis en prison. C’est alors que l’enquêteur principal de l’ADSU a demandé à la cour d’émettre un ordre d’évacuation des membres de l’assistance. «Il s’agit d’informations à titre confidentiel et la police ne peut les divulguer devant tout un public», a avancé le policier. À huis clos, il aurait expliqué qu’environ six à sept cartes SIM et trois cellulaires ont été saisis en prison. 

Ceux-ci avaient été produits devant la Commission d’enquête sur la drogue. Pour rappel, Basana-Reddi, qui avait été appréhendé le 12 juin 2017, avait raconté que deux parcelles d’héroïne provenant de Madagascar, sur le vol MK 289, devaient arriver à l’aéroport de Plaisance le 11 juin 2017 et que, comme il travaillait à l’Arrival Immigration Counter, il les avait récupérées avant de les déplacer dans la staff mess room. La valeur estimée de la drogue était de Rs 18,9 millions.