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Produits alimentaires: l’inflation fait trembler les consommateurs

14 septembre 2020, 22:00

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Produits alimentaires: l’inflation fait trembler les consommateurs

Le dernier tableau des prix des produits de consommation fait des vagues. Les aliments de base ont une nouvelle fois connu une hausse. Des experts évoquent l’inflation et estiment que la situation n’est pas près de s’améliorer…

Les produits propres à la consommation coûtent plus cher. À titre d’exemple, le sachet de lentilles noires est passé de Rs18,80 les 500g à Rs 24,56 en l’espace d’un an. Et ce n’est pas tout. La boîte de lait passe de Rs 174,30 à Rs 207,97. Pour Jayen Chellum, secrétaire de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), cette hausse fera très mal au porte-monnaie de plus de 40 % de la population mauricienne. «Beaucoup de personnes ont perdu leur emploi avec le confinement. Et 20 % de la population se retrouvent au bas de l’échelle. Ces personnes dépensent plus de 40 % de leur paie dans la consommation.» Pour lui, certains chiffres affichés par le Consumer Price Index (CPI) ne reflètent pas la réalité. «Ces données ne prennent pas en considération ceux qui ont perdu leur emploi ou encore, ceux qui ont connu une réduction drastique de leur salaire.»

C’est également ce qui inquiète les membres de Rezistans ek Alternativ. Ces derniers ont publié un index des prix sur leur page Facebook. Un «post» ayant obtenu plusieurs commentaires des internautes. Pour l’économiste Eric Ng, le pire est à venir. «Pour le moment, le gouvernement injecte de l’argent par le biais du Wage Assistance Scheme. Les employés continuent donc à recevoir un salaire.» Mais l’année prochaine, la donne risque de changer. «Je vois mal le gouvernement injecter autant d’argent dans l’économie. Aller prendre des milliards de roupies pour subvenir à ce scheme, d’autant plus que l’on prévoit des pertes d’emploi.» Il souligne que les Mauriciens prennent des précautions par rapport à la consommation. «Le rythme de la consommation se maintient mais pas pour longtemps.»

Toutefois, le seul aspect positif est la baisse des prix des légumes pour les consommateurs, soutient Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association (SPA). «Vu que les hôtels consomment moins, les Mauriciens ont l’occasion d’acheter plus de fruits et légumes.» Ce qui s’apparente à une aubaine pour les consommateurs n’en est pas une pour les planteurs. «Nous perdons de l’argent car, dans certains cas, nos prix de vente sont dérisoires, comme pour la pomme d’amour. Le temps et l’argent dépensés à la cultivation ne sont rien comparés à la vente.»