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Coronavirus: l’Autriche frappée par une «deuxième vague» de la pandémie

13 septembre 2020, 19:58

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Coronavirus: l’Autriche frappée par une «deuxième vague» de la pandémie

 

L’Autriche a annoncé dimanche être entrée dans une «deuxième vague» de la pandémie de Covid-19 qui continue de se propager rapidement dans le monde, comme en République tchèque ou en France.

La Corée du Sud a décidé en revanche d’assouplir à partir de lundi ses restrictions anti-coronavirus pour les quelque 25 millions d’habitants de la région de Séoul. Mais son Premier ministre Chung Sye-kyun prévoit déjà de resserrer la vis pendant la grande transhumance que connaît le pays chaque année à la fin septembre, à l’occasion de la fête des moissons (Chuseok).

L’Autriche a enregistré samedi près de 870 nouveaux cas, dont plus de la moitié à Vienne. Pour son chancelier Sebastian Kurz, le pays est «au début de la seconde vague» et dépassera bientôt les 1m000 nouveaux cas par jour.

Il a appelé la population à respecter strictement les mesures anti-virus et à réduire au maximum les contacts. A partir de lundi, les masques, déjà obligatoires dans les supermarchés et les transports, le seront dans tous les magasins et tous les bâtiments publics.

Même inquiétude en République tchèque, qui a recensé pour la troisième journée consécutive un record d’infections samedi, avec 1.541 nouveaux cas, selon le ministère de la Santé.

Ce pays de 10,7 millions d’habitants est désormais un des trois Etats membres de l’Union européenne où la progression quotidienne du virus est la plus rapide, après la France et l’Italie. Ces deux derniers pays effectuent cependant deux fois plus de tests de dépistage.

 «Coup de frein» 

«Si l’épidémie continue à ce rythme explosif, nous allons atteindre les limites de nos capacités hospitalières» fin octobre, a averti l’épidémiologiste Roman Prymula dimanche à la télévision tchèque. «Il est urgent de donner un grand coup de frein».

Pour les Tchèques, le masque est déjà obligatoire depuis début septembre dans les lieux clos, sauf les salles de classe, et dans les entreprises si les employés ne peuvent pas maintenir une distance de deux mètres.

En France, le cap symbolique des 10 000 nouveaux cas en 24 heures a été franchi samedi, un record depuis le lancement des tests à grande échelle dans le pays.

Une bonne nouvelle est cependant venue éclairer samedi ce sombre bilan: la reprise des essais cliniques d’un vaccin potentiel par le groupe pharmaceutique AstraZeneca.

Ces tests avaient été interrompus mercredi après l’apparition d’une «maladie potentiellement inexpliquée» - peut-être un effet secondaire grave - chez un participant au Royaume-Uni.

L’OMS a recensé 35 «candidats vaccins» évalués dans des essais cliniques sur l’homme à travers le monde. Neuf en sont déjà à la dernière étape, ou s’apprêtent à y entrer.

En attendant un vaccin, les autorités tentent de faire respecter les mesures de protection mais se heurtent à des résistances et doivent parfois employer la manière forte. Ainsi la police australienne a arrêté dimanche à Melbourne plus de 70 personnes qui avaient manifesté contre les mesures de restriction.

Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux par des groupes adeptes de théories du complot, quelque 250 personnes s’étaient rassemblées sur le marché de Queen Victoria, dans le centre de la deuxième ville du pays, afin d’appeler à la levée de plusieurs semaines de confinement.

- Faux voyageurs -

Privés de voyage par la pandémie, des Thaïlandais se consolent tant bien que mal en buvant un café confortablement assis dans un avion désaffecté, dans la ville touristique de Pattaya.

«Je peux m’asseoir en première classe et m’amuser dans le cockpit en prétendant être le capitaine de l’avion», a expliqué à l’AFP Thipsuda Faksaithong, 26 ans.

Les faux voyageurs donnent même l’impression de se délecter des spaghettis carbonara et du boeuf à la thaïlandaise servis sur des plateaux en plastique par des membres d’équipage.

La pandémie a fait au moins 921 097 morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP dimanche.

Plus de 28 819.490 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués, dont au moins 19 133 300 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Samedi, 4 806 nouveaux décès et 284 827 nouveaux cas ont été recensés. Les pays qui ont enregistré le plus de décès dans leurs derniers bilans sont l’Inde avec 1 114 nouveaux morts, le Brésil (814) et les États-Unis (523).

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 193 705 décès pour 6 486 401 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Viennent ensuite le Brésil avec 131 210 morts pour 4 315 687 cas, l’Inde avec 78 586 morts (4 754 356 cas), le Mexique avec 70 604 morts (663 973 cas), et le Royaume-Uni avec 41 623 morts (365 174 cas).