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Naufrage du «Wakashio»: la détresse d’Avesh Daladoo a ému plus d’un

19 août 2020, 14:05

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Naufrage du «Wakashio»: la détresse d’Avesh Daladoo a ému plus d’un

Il s’est lâché, vendredi, lors de la conférence de presse organisée par Rezistans ek Alternativ sur l’esplanade du Mahébourg Waterfront. Sans se cacher, Avesh Daladoo a crié son amour pour la mer. Si depuis 13 ans, son histoire a connu des hauts et des bas, aujourd’hui, il ne peut que la pleurer. Surtout après le mal qu’elle subit actuellement. Il espère surtout qu’une solution sera trouvée pour tous ceux qui vivent de la même passion que lui. 

«Pendant le confinement, alors qu’on n’avait pas le droit de sortir de chez soi, je me suis faufilé à travers les champs de cannes pour venir respirer et voir le bleu de la mer.» Avesh Daladoo, appelé affectueusement Coco, a les yeux qui pétillent en regardant le lagon de Mahébourg. Il raconte que, depuis ses 14 ans, il est tombé amoureux de la mer et a voulu en faire son métier. Ainsi, il partage sa vie entre le plaisir d’être skipper et la joie d’être guide marin. Aujourd’hui, il a le coeur lourd en pensant à tous les dégâts causés par le Wakashio. «On peut essayer de nettoyer la mer, mais qu’en est-il de la vie sous-marine ? Les coraux vont mourir et cela prendra beaucoup de temps avant qu’ils ne redeviennent comment ils étaient.» 

Pour le moment, chacun y va de sa spéculation sur le temps que cela prendra avant que tout ne revienne à la normale. Mais ce qui le préoccupe, c’est le temps qu’il restera au chômage. «Depuis le mois de mars, nous ne travaillons pas. Alors que l’on pensait que tout allait reprendre avec l’ouverture prochaine des frontières, c’est un autre coup de massue.» Comme il le souligne, cette huile lourde va affecter toutes les activités liées à la mer. «Si pour le Covid-19, l’on va découvrir un vaccin, pour la mer, on ne peut rien faire.» Avesh Daladoo bénéficie certes de l’allocation de Rs 5 100 de l’État, mais, comme il le soutient, cette somme est rudimentaire. «On n’a pas la moindre idée de ce que sera notre avenir.» Il confie qu’il a déjà essayé de changer de métier, de s’éloigner de sa passion pour l’eau, mais il a été encore plus malheureux. «On espère que le gouvernement va nous aider.» Justement, l’État envisage de donner une compensation aux pêcheurs, plaisanciers et autres travailleurs affectés par le naufrage du Wakashio. La somme devrait être annoncée par le Premier ministre d’ici quelques jours.