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Pravind Jugnauth réclame Rs 25 millions à Nad Sivaramen et La Sentinelle

31 juillet 2020, 10:00

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Pravind Jugnauth réclame Rs 25 millions à Nad Sivaramen et La Sentinelle

«The statements of facts in the aforesaid articles are false, malicious and defamatory (…) The Defendants published at page 1 of l’express dated the 11th and 12th July 2020 the photo of the plaintiff, his wife and three daughters», fait ressortir la plainte du Premier ministre, rédigée par Me Sharmila Sonah-Ori. Ladite plainte est dirigée contre Nad Sivaramen, directeur des publications ; La Sentinelle, propriétaire-imprimeur de l’express ; Anenden Camatchee, Senior Digital Coordinator ; et Impress Print Co Ltd.

Outre l’article paru sous le titre «La famille avant le pays», la plainte cite de larges extraits de l’éditorial de Nad Sivaramen, intitulé «Notre mission est de vous informer». Voici les extraits de l’éditorial : «On se demandait pratiquement tous pourquoi Pravind Jugnauth avait choisi de fermer les frontières du pays, le 16 mars, aux voisins de La Réunion, alors qu’il accordait deux jours supplémentaires aux passagers en provenance de l’Europe, où le nombre de cas actifs de Covid-19 était nettement supérieur à celui de l’île sœur. L’opinion publique ne comprenait pas non plus pourquoi les Mauriciens en provenance d’Europe n’allaient être placés en quarantaine qu’à partir du 18 mars. La rumeur alors disait que cette décision était motivée par des raisons familiales. Mais le PM, optant pour des conférences de presse sans questions, avait choisi de taire les faits, ou plutôt, de relater sa version d’autres faits.» (C’est l’avouée qui souligne).

L’autre extrait de l’éditorial contesté se lit ainsi : «Certes, le Premier ministre ne sera pas content de notre Une, ni de notre interprétation des faits, encore de celle du public, désormais en présence de faits nouveaux. Mais, ‘en homme de principe’, il sera peut-être d’accord avec nous que le journalisme, le vrai, consiste précisément à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publier. Les dates d’arrivée de Kobita Jugnauth étaient secrètes, mais elles permettent de comprendre le dilemme auquel était exposé Pravind Jugnauth : d’une part, comme PM soucieux de protéger les Mauriciens, et de l’autre, comme époux et père de famille anxieux du sort des siens. Un duel moral difficile.»

L’affaire a été fixée au 15 octobre en Cour suprême.