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PNQ: «Rubber stamp», coffre, billets et compagnie

28 juillet 2020, 13:22

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PNQ: «Rubber stamp», coffre, billets et compagnie

Deux sociétés ont-elles été favorisées aux dépens d’une trentaine d’autres suite à un exercice d’«expression of interest» lancée par Landscope Mauritius en decembre 2017 ? C’est ce qu’Arvin Boolell a souhaité confirmer au Parlement,  en ce mardi 28 juillet, lors de la tranche réservée à la Private Notice Question (PNQ). Selon le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, cette affaire a été référée au State Law Office à la demande de l’ancien président du conseil d’administration, Gérard Sanspeur et Landscope Mauritius travaille actuellement sur un nouvel appel offres. «A ce jour aucune ‘letter of intent’ n’a été émise», a laissé entendre le ministre des Finances. 

Résultat : une série de commentaires lancés de part et d’autre, le leader de l’opposition accusant dans un premier temps le ministre des Finances d’agir en tant que «rubber stamp» (NdlR, tampon) en faveur de la direction de Landscope Mauritius et de favoriser deux promoteurs «proches du gouvernement». 

Renganaden Padayachy ne s’est pas laissé faire. A son tour, il a traité d’Arvin Boolell de «rubber stamp» sous l’égide de Navin Ramgoolam. «Je n’ai pas de leçon à tirer de quelqu’un qui assume un rôle tampon au profit d’une personne qui a un coffre rempli de billets neufs. Je remarque d’ailleurs qu’on n’arrête pas de crier au loup depuis la dernière réunion de l’opposition.»

Renganaden Padayachy n’a pas manqué de rappeler que Gérard Sanspeur était encore à la présidence lorsque les deux sociétés ont été présélectionnées. Or, Arvin Boolell a fait comprendre que Gérard Sanspeur a été évincé de certaines décisions du conseil d’administration, notamment lorsqu’un mémo a été envoyé au conseil des ministres sans son aval. 

«Le président d’alors aurait dû agir en tant que patriote et en informer les autorités concernées. Depuis ma nomination, il n’est jamais venu me voir pour me raconter l’historique», a répliqué le ministre. Arvin Boolell lui a fait comprendre que le but n’était pas de faire un procès à Gérard Sanspeur. 

Rappelons que l’exercice d’appel d’offres concerne l’acquisition et le développement de 120 arpents du site qui devait abriter le défunt Heritage City.