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Séquestration alléguée: deux nouvelles plaintes contre un directeur de magasin

26 juillet 2020, 09:46

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Séquestration alléguée: deux nouvelles plaintes contre un directeur de magasin

Elles allèguent avoir été séquestrées à la suite d’un vol qu’elles disent n’avoir pas commis dans le magasin où elles travaillent. Deux femmes, âgées de 39 ans et 46 ans, ont porté plainte au poste de police de Flacq, les 29 juin et 21 juillet, respectivement. Ces deux habitantes d’un village de l’Est, qui travaillaient dans un magasin à Flacq, ont expliqué à la police qu’elles ont été contraintes d’avouer un forfait qu’elles n’auraient pas commis et ont été forcées de signer une reconnaissance de dettes dans laquelle elles promettent de rembourser des sommes exorbitantes.

Un des directeurs du magasin serait un homme très influent dans l’Est et proche d’un ministre. L’une des deux femmes se disant sa victime, et que nous nommerons Sonia, a accepté de se confier. Elle aurait été forcée, le 22 juin, à signer un document dans lequel elle dit qu’elle est complice dans une affaire de vol et qu’elle doit rembourser au magasin la somme de Rs 6 millions. «Comment est-ce que ce directeur peut m’impliquer dans cette affaire alors que le jour du vol présumé, j’étais en congé ? Quelle preuve a-t-il contre moi pour m’accuser ainsi et me licencier», se demande Sonia. Cette dernière raconte qu’elle a reçu un appel pour lui dire de se rendre au magasin le lundi 22 juin. Lorsqu’elle l’a fait, on l’a informée qu’il y a eu un vol de Rs 5 200 commis par la caissière le 21 juin. Cette dernière serait passée aux aveux et aurait donné le nom de ses complices dont celui de Sonia. «Le patron m’a dit qu’il me licencie et qu’il fallait que je lui rembourse Rs 6 millions. Je lui ai demandé où j’allais trouver une telle somme, d’autant plus je n’ai plus d’emploi. Il a menacé de me mettre à la police si je ne signais pas la reconnaissance de dettes qu’il m’a mise sous le nez. J’avais très peur que la police ne m’arrête car je n’ai jamais eu maille à partir avec les autorités. C’est pour cela que j’ai accepté d’apposer ma signature au bas de ce document.»

L’employeur de Sonia aurait alors accepté de réduire la somme due pour la ramener à Rs 700 000 et il a demandé qu’une première tranche de Rs 30 000 lui soit versée à la fin de juin. «Je n’ai pas encore payé. Je n’ai pas d’argent et mon époux, qui travaille comme chauffeur de taxi, éprouve des difficultés dans son travail alors que mon fils, qui était employé d’hôtel, a perdu son emploi», poursuit Sonia.

Sollicité par l’express, le directeur incriminé nie catégoriquement les faits. «Nous n’avons séquestré personne. Elles ont toutes avoué être impliquées dans le vol et ont volontairement signé la reconnaissance de dettes. Je ne voulais gâcher l’avenir de personne en référant le cas à la police, d’où mon désir de trouver un arrangement à l’amiable avec toutes les parties concernées. Je n’ai pas voulu porter plainte à la police pour qu’une jeune caissière ne se fasse pas arrêter. Cela aurait gâché son avenir et aurait été fait tache sur son certificat de moralité», relate notre interlocuteur. «Mone chagrin zot tout. Aster zot pe al fer déposition zis pou tir zot ladan», ajoute-t-il.

L’affaire a aussi été portée devant le ministère du Travail. Les plaignantes ont retenu les services de Me Nirmal Busgopaul.