Plus de deux mois après la mort en cellule policière du détenu Jean-Caël Permes  à la prison de haute sécurité de La Bastille, Mes Rama Valayden et Sanjeev Teeluckdharry ont animé une conférence de presse ce vendredi 26 juin. Les deux avocats, qui représentent l’épouse du défunt, ont dénoncé ce qu’ils considèrent être une indifférence totale des autorités du pays dans cette affaire.

«Le cover-up dans l’affaire Permes est flagrant, et c’est regrettable» a déclaré Rama Valayden. L’avocat dit ne pas comprendre pourquoi des milliards de roupies ont été investies pour l'installation des caméras en prison alors que les gardiens eux-mêmes affirment qu’elles ne servent pas à grand chose. De plus, selon lui, il existe une salle de torture à la prison de la Bastille. Quant à Jean-Caël Permès, Rama Valayden a affirmé que des pièces à conviction qui lui appartenaient avaient disparu après son décès. Dans la foulée, il a invité les parlementaires à poser des questions aux élus sur cette affaire.

Jean-Caël Permès n’a pas été la seule victime qui a perdu la vie en détention. Selon lui, il existe trois catégories de prisonniers qui sont morts en cellule. D’abord, il y a ceux qui ont été privés de leurs médicaments. Puis, il y a les prisonniers qui se seraient suicidés et finalement, il y a ceux qui ont perdu la vie après une agression. Dans tous les cas, les victimes sont des gens pauvres.

Finalement, Rama Valayden a fustigé la nomination de Vinod Appadoo au poste de conseiller en sécurité au bureau du Premier ministre. «Lorsque Caël Permès a été tué, c’était sous sa responsabilité» a-t-il déploré.