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Ieden Ukhoy, âgé d'un mois, pourra se faire opérer en France

19 juin 2020, 18:45

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Ieden Ukhoy, âgé d'un mois, pourra se faire opérer en France

Après l’angoisse, l’espoir. Le petit Ieden Ukhoy, un mois et des poussières, pourra se faire opérer en France. Ce petit, né avec un seul ventricule au lieu de deux et une seule chambre cardiaque, doit de toute urgence subir une intervention chirurgicale. 

Au départ, il était prévu qu’il parte pour  l'Inde. Mais comme les frontières de ce pays sont fermées pour cause de Covid-19, ses parents ont dû se tourner vers la France. Sauf que le coût là-bas est supérieur.

Finalement, son père, Fanweer Ukhoy, a réussi à obtenir Rs 1,9 million pour les soins du bébé. Il aura également une aide médicale de l’Etat français. 

Le seul hic, en ce vendredi 19 juin, il n’avait pas encore eu de visa. Mais il devrait l’obtenir ce soir. Dans un premier temps l’ambassade de France lui a dit qu’un document manquait mais finalement tout est réglé. Il devait partir ce soir en France avec son enfant, mais à cause d’un problème (une personne décédée a dû être rapatriée) il embarquera sur un autre vol la semaine prochaine, soit mercredi. 

Cardiopathie congénitale

Le pire, la compagnie qui emploie Fanweer Ukhoy se trouve en eaux troubles depuis la pandémie de Covid-19. La venue d’leden Ukhoy fait le bonheur de ses parents, Fanweer et Kelly. Mais leur monde s’écroule lorsqu’au bout de 48 heures, les médecins lui diagnostiquent une cardiopathie congénitale complexe. «Mon bébé a un ventricule unique. Si le cœur est divisé en quatre chambres, Ieden n’en a qu’une. Il reçoit moins d’oxygène.» 

Selon le père de famille, le nouveau-né, actuellement à la Natal Intensive Care Unit (NICU), est relié à des appareils et a besoin d’une première intervention chirurgicale urgente, qui se fait en principe entre un à deux mois. «En grandissant, il aura besoin de plus d’oxygène. Si l’intervention n’est pas faite, il aura  à vivre avec une déficience cardiaque.» 

Fanweer explique que pour qu’un jour leden puisse mener une vie normale, il doit subir deux autres interventions chirurgicales. La seconde se fait entre cinq à six mois et la troisième, lorsqu’il aura 18 mois. «L’avantage d’leden, c’est qu’il n’est pas prématuré et n’est pas en sous-poids. Il mange bien. C’est ce qui joue en sa faveur.» 

Rare à Maurice

Selon le père d’Ieden, l’intervention devait se faire dans un premier temps en Inde, mais la Grande péninsule n’accepte pas les traitements de l’étranger à cause du Covid-19. Raison pour laquelle il a fallu trouver une alternative. 

Des démarches ont été effectuées pour que l’intervention se fasse en France. Grâce à un cousin sur place, Fanweer Ukhoy a été mis en relation avec l’hôpital Marie Lang Long, un centre cardiaque spécialisé. «Cet hôpital a accepté de faire l’intervention. À Maurice, c’est un cas rare mais cet hôpital opère 7 000 bébés par an.» 

Cependant, l’opération a un coût. Et le couple Ukhoy a dû faire appel à la générosité des Mauriciens. Il avait besoin de Rs 2 250 000, soit 50 000 euros. «Il faut aussi payer les billets d’avion de trois personnes et payer un médecin pour le transfert du bébé et pour les équipements médicaux.» 

Déjà parent d’un garçon de deux ans, Fanweer Ukhoy explique que son épouse et lui se sont beaucoup préparés à la venue de ce second bébé. «L’hôpital nous a mis en communication avec deux familles qui ont vécu la même situation. Nous gardons espoir pour Ieden.» 

Le père est confiant que son fils luttera pour sa survie, qu’il n’abandonnera pas. «Mon bébé est un combattant. Avec la maladie du ventricule, le bébé change de couleur. Mais au lieu de devenir bleu, il est rose. Il nous donne une raison pour aller jusqu’au bout. Nous ferons tout pour lui sauver la vie.» Tout comme Ieden, Fanweer Ukhoy n’a qu’un seul objectif : ne pas abandonner. Ne pas craquer face à la maladie de son second fils.