Heureuse, l’Allemagne l’a été en sortant du confinement le 4 mai. Mais, quelques jours après, elle a cru à une 2^e vague de contaminations quand le taux d’infection est reparti à la hausse. Néanmoins, la situation semblant se stabiliser à la fin de mai, le nageur Jonathan Chung Yee – qui étudie à Hambourg - ne nourrit aucune inquiétude quant aux nouveaux cas qui apparaissent.

Cela fait deux ans et demi que Jonathan Chung Yee réside en Allemagne. Aujourd’hui, il en est à sa 2^e année d’études en ingénierie générale à Hambourg. Le confinement, il l’a vécu autrement que ceux vivant en France ou en Italie. A l’entendre, les autorités allemandes ont plus eu recours à des mesures restrictives qu’à un confinement sévère comme dans d’autres Etats européens. «Le couvre-feu sanitaire n’a pas été très strict en Allemagne. Ici, les gens étaient libres de sortir, faire des achats et aller au parc, tout en respectant les gestes barrières. Certes, les centres sportifs étaient fermés, mais je pouvais quand même aller m’entraîner au parc», affirme Jonathan Chung Yee qui indique n’avoir jamais été inquiété par ce qui se passait en Allemagne.

Car, à peine sortie du confinement, l’Etat germanique a vu le taux de contamination repartir à la hausse. Du 5 mai au 15 mai, selon les statistiques du Robert Koch Institute, on est passé de 163 860 cas recensés à 173 152, soit 9292 cas additionnels en l’espace de 10 jours. Fort heureusement, ce chiffre est redescendu à 5850 nouveaux cas du 15 mai au 26 mai. Ce qui amène Jonathan Chung Yee à rester serein quant à la gestion allemande pour le déconfinement. « Les autorités allemandes font un bon travail ; même s’il y a eu, à un moment donné, une hausse de cas, le taux de mortalité est resté parmi les plus faibles d’Europe » fait remarquer le nageur. En effet, si l’Allemagne a encore enregistré des cas de coronavirus au 26 mai, le nombre de décès cumulés, chez elle (8 302 morts), à cette date, reste inférieur à celui de la France (28 530 morts), de l’Italie (32 955 morts) et du Royaume–Uni (37 048 morts). Pour que le déconfinement se poursuive, les Allemands ont procédé à des dépistages massifs en y adjoignant des mesures ciblées là où des foyers de contamination ont été découverts. Et aujourd’hui, en fin de mois, la situation se stabilise même si on assiste, des fois, à une légère hausse des cas.

Au-delà de la gestion de la COVID 19 par les autorités allemandes, Jonathan Chung Yee dit que le ‘feeling’ en Allemagne est bon. Travaillant à temps partiel pour une entreprise de statistiques dont le site web est statista.com, il affirme que les Allemands sont plus inquiets pour l’économie de leur pays que leur santé. « Statista.com a révélé, le 24 mai dernier, que 55% d’Allemands avaient peur pour la situation économique de l’Allemagne et que 47% seulement craignaient pour leur santé » laisse entendre le nageur. Quant aux gestes barrières imposées par les autorités ainsi que l’obligation de porter des masques, il déclare qu’il y a eu un assouplissement des mesures. « Lorsque quelqu’un se rend dans un restaurant ou un café, il doit porter un masque lorsqu’il passe sa commande. Une fois servi, il peut l’enlever du moment qu’il observe une distance de 2 mètres entre lui et la personne assise à la même table que lui  » partage Jonathan Chung Yee.

En attendant, les entraînements en piscine manquent au nageur. «En Allemagne, c’est frustrant de ne pouvoir nager ; le 13 mars, les écoles et les piscines ont été fermées. Depuis cette date, je ne nage plus mais je m’entraîne à sec. Cela me ferait du bien de pouvoir reprendre normalement les entraînements», confie Jonathan Chung Yee. Mais à ce jour, les salles de musculation et les piscines sont toujours fermées à Hambourg. « Elles ont été réouvertes dans le sud de l’Allemagne seulement ; et aucune compétition n’aura lieu avant août. Les autorités restent vigilantes » dit le nageur. A noter que l'Allemagne assouplira davantage les mesures de distanciation sociale dès le 29 juin, soit une semaine avant la date initialement prévue.