Publicité

Le déconfinement de Mauriciens de par le monde

17 mai 2020, 22:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Le déconfinement de Mauriciens de par le monde

Après deux mois à l’arrêt à cause de la pandémie du Covid-19, le pays a entamé son premier deconfinement par phase hier. Ailleurs dans le monde, certains pays ont également franchi le pas. Comment cela se passe-t-il ? Nos compatriotes éparpillés à travers le monde en témoignent.

Lundi 11 mai. La France avait  mis fin à la période de confinement qui avait débuté à la mi-mars. «J’ai repris le travail lundi. Pour moi cela se passe plutôt bien, mon employeur a mis en place une très bonne stratégie. Car ma plus grande crainte après le déconfinement était de voyager dans les transports en commun où il y a un risque très élevé de se faire contaminer», confie Laura Samoisy, assistante maternelle.

Le patron a trouvé une astuce. Il a loué un studio à côté du lieu de travail de son employée pendant la semaine. Elle rentre chez elle en banlieue parisienne en Uber, le vendredi et retourne au studio, lundi.

Si elle applique les gestes barrières mais se sent «oppressée» avec les masques, elle qui travaille avec des enfants de 5 à 10 ans, trouve difficile de leur faire respecter les gestes barrières vu qu’ils «ne peuvent plus jouer avec leurs copains librement comme avant».

Un peu plus bas dans l’hémisphère Sud, l’alerte sanitaire est redescendu au niveau 2 sur une échelle de 4 en Nouvelle-Zélande. Ce qui signifie que l’épidémie est contenue, mais le risque de transmission dans la communauté est malgré tout présente. Après sept semaines de confinement, quelques activités ont repris à partir du 14 mai et cela par étapes.

Marche dans le quartier

Selon Rachel Bouchet qui avec son époux, Sébastien, a émigré chez les Kiwis depuis 15 ans, tous les commerces ont ouvert leurs portes. «Il y a toujours des règlements sur la distanciation physique à respecter et les gens sont encouragés à continuer à faire du télétravail, si possible.» Les écoles reprennent le lundi 18 mai, alors que les bars et restaurants rouvrent le 22 mai.

La Mauricienne explique qu’il y a eu plusieurs niveaux appliqués par le gouvernement neo-zélandais pendant la pandémie. «Pendant le confinement, nous étions autorisés à faire de la marche dans notre quartier, d’environ 2 km autour de notre maison. Ce qui nous a aidés à rester sains et en bonne forme. Les gens maintenaient de la distance physique pendant leur marche», raconte Rachel Bouchet. Avec les voisins, ils ont essayé de conserver un peu de normalité. «A la fin de la semaine, on s’organisait ensemble avec nos voisins en s’asseyant chacun dans notre allée à 3-4 mètres, avec une bière ou un verre de vin et on papotait.»

Au Canada, Kirty Ramdoyal affirme que le déconfinement «se passe bien mais que beaucoup de gens sont stressés». Les établissements scolaires ne reprennent qu’en septembre et les enfants sont confinés depuis le 13 mars.

Hiver rude

Selon lui, le gouvernement du Québec relance l’économie tranquillement même si les frontières entre les États-Unis et le Canada restent fermées pour le moment. Les chantiers de construction ont repris dès le lundi 11 mai. À partir du 19 mai, les sports extérieurs reprennent, comme le golf, le tennis, tout en respectant la distanciation physique.

«Après l’hiver qui est rude, tout le monde a hâte de faire des activités à l’extérieur. Tout le monde veut profiter de l’été qui arrive», confie celui qui a émigré au Québec avec sa famille depuis 11 ans.

Lui qui travaille dans la santé publique à Montréal comme chef de secteur affirme qu’il a la chance de recevoir les informations et les précautions à prendre sur une base journalière. «Je reste vigilant quand je vais à l’épicerie. Je respecte les deux mètres de distance et je porte toujours le masque.»