Depuis le lockdown, les vols de légumes ne sont plus si anodins. Et ils ne cessent d’augmenter de jour en jour. Giraumon, échalote, carottes, piments… tout y passe. Même les légumes qui ne sont pas prêts pour la récolte. Les risques sont réels car des planteurs ont pu à un certain moment asperger ces plants de pesticides, prévient le président de l’Association des petits planteurs, Krepalloo Sunghoon. Et ce sont ces légumes qui sont mis en vente.

Puis, il y a le préjudice causé aux planteurs lui-même. Les planteurs se disent «privés du fruit de leur labeur par des voleurs qui revendent ces légumes parfois aux gros marchands». Certains sont découragés et songent même à abandonner cette activité pourtant si importante pour la sécurité alimentaire.

Pour Krepalloo Sunghoo, il est temps que la police agisse de manière forte. Dans l'Est, des patrouilles policières renforcées avaient du reste démarré depuis vendredi. Mais voilà que, pas plus tard qu’hier, encore des vols dans les plantations sont à déplorer. Deux habitants en ont ainsi eu la désagréable surprise, le samedi 26 avril, de voir piller leur champ. Un laboureur de 26 ans d’Écroignard a porté plainte après que des piments estimés à Rs 9 000 ont été volés dans ses plantations, à Flacq.

Par ailleurs, un planteur de 67 ans a rapporté que des okra (lalos), des tomates, des calebasses et des voehm, le tout estimé à Rs 20 000, ont été emportés de son champ à Poste-de-Flacq. Les vols enregistrés étaient au nombre de quatre cas, au mercredi 22 avril.