Publicité

Mare-du-Puits, Belle-Mare: Farida, 10 ans, tuée parce qu’elle «refusait de manger»

31 mars 2020, 08:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Mare-du-Puits, Belle-Mare: Farida, 10 ans, tuée parce qu’elle «refusait de manger»

Elle ne voulait rien avaler. Du moins, c’est la raison fournie par sa génitrice, Pallavi Khedoo, et le concubin de cette dernière, Deven Chiniah, pour expliquer le terrible meurtre de cette enfant à Mare-du-Puits, Belle-Mare, dimanche dernier. Les deux suspects ont été arrêtés et sont passés aux aveux peu après. La police de Belle-Mare, les éléments de la Divisional Supporting Unit, les techniciens du Scene of Crime Office, les enquêteurs de l’Eastern Division ainsi que l’Anti-Robbery Squad étaient sur les lieux du crime, hier, lundi 30 mars.

Le corps sans vie de la petite Farida a été retrouvé par un planteur, hier, vers 9 heures, dans un champ de pommes d’amour, dans la localité. Le cadavre, partiellement dénudé et brûlé, avait été enfoui sous un tas de fumier. L’écolière était portée manquante depuis dimanche, vers 23 heures, mais ce n’est que lundi, peu avant la découverte macabre, que sa mère s’est présentée au poste de police de Bel-Air pour faire état de  sa disparition. Cette dernière, Pallavi Khedoo, âgée de 27 ans, qui a deux enfants, et son concubin, Deven Chiniah, ont été interrogés. Les deux ont avoué leur crime.

Avec moult détails, ils ont expliqué que, vu que l’enfant refusait de manger ce qui avait été préparé pour le dîner, ils l’auraient d’abord frappée, et ce, jusqu’à ce qu’elle cesse de respirer. Une fois la petite morte, ils auraient voulu se débarrasser du cadavre et l’auraient transporté dans le champ. D’abord, les bourreaux auraient essayé de découper son corps en deux, au niveau de la hanche, mais n’y seraient pas parvenus. C’est alors qu’ils auraient décidé d’y mettre le feu avant de le recouvrir de fumier.

Une enfant martyre

La petite Farida, du haut de ses 10 ans, n’avait pas eu une existence facile. Connue de la Child Development Unit (CDU), elle aurait été victime de d’abus sexuels par un proche. Une enquête est toujours en cours. Selon des habitants de cité Onyx, Quatre-Cocos, elle aurait régulièrement été battue. Malgré de nombreuses plaintes, aucune action n’aurait été prise, soutiennent ces habitants. Pas plus tard que vendredi, un des voisins a porté plainte anonymement auprès de la CDU encore une fois car l’enfant se faisait maltraitée, mais, souligne-t-il, les officiers n’ont pas répondu à l’appel.

Sollicitée, une source officielle à la CDU a fait comprendre qu’une enquête interne est en cours sur cette affaire. La victime se serait d’ailleurs confiée à ses amis de l’école de Quatre-Cocos, et à ses voisins. Ces derniers affirment qu’ils l’entendaient souvent hurler à l’aide, à travers sa fenêtre. «Il y a quelque temps, j’ai constaté qu’elle avait des blessures au visage. Je suis partie voir sa mère mais elle m’a dit de ne pas m’inquiéter. C’était une petite traumatisée et qui vivait constamment dans la peur», relate une voisine.

 

 

Le couple a perdu un nouveau-né en janvier

<p>Âgé de 40 jours seulement, le bébé a rendu l&rsquo;âme. Le 22 janvier dernier, Pallavi Khedoo avait rapporté à la police que son bébé ne bougeait plus après qu&rsquo;elle l&rsquo;a allaité. Cette superviseure, employée dans une compagnie privée, a dit avoir constaté que son fils ne respirait plus. L&rsquo;autopsie pratiquée à l&rsquo;hôpital Jeetoo par le médecin légiste Dr Sudesh Kumar Gungadin avait attribué la cause du décès au <em>Sudden Infant Death Syndrome.</em></p>