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Fête de l’Indépendance: «On verra le spectacle culturel un autre jour» dit Avinash Teeluck

11 mars 2020, 20:15

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Fête de l’Indépendance: «On verra le spectacle culturel un autre jour» dit Avinash Teeluck

Hier, mardi 10 mars, le ministre des Arts et du patrimoine culturel, Avinash Teeluck a indiqué que son équipe «travaille sur une formule pour que le spectacle qui était prévu le 12 mars ait lieu, mais un autre jour, en restant dans le contexte. Surtout que le thème c’est la Nature.» S’agissant des frais encourus pour les célébrations par son ministère, le ministre a seulement indiqué que «les artistes ont été payés à l’avance».    

Covid-19: le spectacle culturel de l’indépendance ne tombe pas totalement à l’eau

Les travailleurs s’attelaient à enlever une marquise et à ramasser le matériel déposé au Champ-de-Mars lundi.

 

Les travailleurs s’attelaient à enlever une marquise et à ramasser le matériel déposé au Champ-de-Mars lundi.

Cela devait être la première fois. Le jour des 52 ans de l’Indépendance et des 28 ans de la République, le groupe Tambour Chagos devait participer aux célébrations officielles du 12 mars, au Champ-de-Mars. Mais à cause de la météo inclémente, ces plans sont tombés à l’eau.

«C’est une bonne décision d’avoir annulé», estime Mimose Furcy, responsable du groupe Tambour Chagos. «On ne sait pas quel accident aurait pu arriver dans ce mauvais temps.» Sera-t-elle dédommagée pour les répétitions qui ont déjà eu lieu ? «Je n'en sais rien. Personne ne m’a encore rien dit

Pour sa part, Stellio Grenouille, danseur et chorégraphe de Coréame Dance Studio, se dit «triste pour les enfants». C’est aussi la première fois que ses 85 élèves devaient monter sur le podium officiel du 12 mars. Parmi eux, 30 élèves âgés de 4 à 12 ans. «J’ai parlé aux parents. J’étais désolé pour les enfants, mais je comprends la démarche des autorités. Cela me rassure pour leur sécurité.»

Les premières réunions pour la conception du spectacle ont eu lieu en décembre dernier, indique-t-il. Dépendant du planning, les danseurs ont eu de «10 à 20 jours de répétition». Il a fallu prévoir le transport pour véhiculer ces élèves jusqu’à Phoenix, où se trouve le studio Coréame. Les costumes étaient déjà prêts. Des danseurs du Mahatma Gandhi Institute étaient également de la partie, tout comme des danseurs évoluant dans le circuit hôtelier. Quelle compensation ?

Stellio Grenouille précise : «Comme ce sont des enfants, ce n’est pas le même budget que pour les danseurs professionnels.» Il ne se fait pas de souci. «Nous serons payés jusqu’au 9 mars, date de l’annulation. Cela veut dire que nous avons déjà fourni au moins 80 % du travail. Pour ce qui est du 9 au 12 mars, il faudra voir

Demain, 12 mars, devait avoir lieu un spectacle en quatre tableaux autour du thème: «Lanatir nou lavenir». Une narration autour de la destruction de la Nature, Maurice avant l’intervention humaine, un rappel que l’atout, c’est le vivre-ensemble et la promesse d’œuvrer pour un meilleur environnement. En apothéose : les dix chanteurs qui ont participé à la chanson Dan larmoni lanatir de Gérard Louis et Gaëtan Abel.   

Mardi 4 mars, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait annoncé une série de mesures pour limiter les dépenses nationales afin d’atténuer l’impact du Covid-19 sur l’économie mauricienne. Les feux d’artifice à la fin de la cérémonie protocolaire au Champ-de-Mars avaient, à cette date, déjà été annulés. 

Un décompte des dépenses prévues par le ministère des Arts et du patrimoine culturel pour le 12 mars indique que parmi les plus grosses dépenses figuraient Rs 4 millions pour la sonorisation et les lumières. Ainsi que Rs 3,2 millions pour les cachets des artistes, l’animation 3D et le video mapping. Ou encore Rs 993 600 pour le service traiteur des VIP.