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Corinne de Baize: «Je défie quiconque de faire du théâtre classique»

7 mars 2020, 18:15

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Corinne de Baize: «Je défie quiconque de faire du théâtre classique»

Roméo et Juliette n’est pas un drame. C’est avec les mots de Shakespeare qu’est né le couple Corinne de Baize et Kevin Bissonauth. C’était en 2000, quand ils ont joué cet amour contrarié pour la première fois. Vingt ans après, ils reprennent ces rôles. Roméo et Juliette, en version française, sera à l’affiche du 4 au 11 mai au MGI.

«Dans la pièce, Juliette a 14 ans, ça me fais rire», rigole la mère de famille. «Grâce à la maturité de notre couple, on arrive à faire passer des sentiments et c’est beaucoup plus profond.» Kevin Bissonauth confie : «Au départ ça m’a effrayé de reprendre ce rôle.» À 20 ans d’écart, il se souvient de «toute l’excitation de voir Corine pour la première fois». Aujourd’hui, «l’intimité du couple donne un autre cachet».

La vocation de Théâtralis est de monter les pièces qui sont au programme scolaire. Avec quels résultats ? Corine de Baize est consciente que «certains trouvent cela réducteur». Sous-entendu : c’est moins bien que les créations contemporaines. «Je mets quiconque au défi de monter une pièce classique. C’est vraiment très difficile.» Elle affirme : «Les profs sont soulagés. Les étudiants.es comprennent mieux le texte et ont de meilleures notes.»  

C’est l’enseignante qui parle : au-delà du mythe, «il faut comprendre pourquoi Roméo se tue, puis Juliette». Se plonger dans l’histoire de deux clans, ajoute son partenaire, également enseignant. «Dans cette pièce, des innocents paient le prix des préjugés des autres.» Avec en toile de fond : «L’affrontement des parents et la place de la religion

En 20 ans, ils se sont frottés aux comédiens français Jean Claude Brialy, aujourd’hui disparu, et Francis Perrin, lors de leurs passages à Maurice. «Ils nous ont soutenus moralement, nous encourageant à progresser», se souvient Kevin Bissonauth. Corinne de Baize garde l’image de, «deux forces de la Nature qui nous ont appris comment dominer un texte. Avec une exigence que nous hésitons à avoir envers notre troupe».    

Si Théâtralis met un point d’honneur à respecter «ce que l’auteur a voulu», Kevin Bissoonauth explique qu’il a le «tic ou le toc» d’optimiser «le peu» d’espace scénique. Le balcon modulable deviendra le tombeau de Juliette. Corinne de Baize en conclut : «Notre force c’est l’authenticité

Budget

<h2><strong>Une love story à Rs 1 million</strong></h2>

<p>Le budget de la nouvelle aventure de Théâtralis s&rsquo;élève à Rs 1 million, explique Corinne de Baize. La troupe bénéficie du <em>Production Grant</em>, subvention du <em>National Arts Fund</em>. &laquo;<em>C&rsquo;est la première fois que nous recevons une aide de l&rsquo;État. C&rsquo;est une forme de reconnaissance</em>&raquo;, s&rsquo;enthousiasme Kevin Bissonauth. En riant il raconte qu&rsquo;au début, &laquo;<em>c&rsquo;est avec les économies de Corinne</em>&nbsp;&raquo; qu&rsquo;ils ont financé leur passion. &laquo;&nbsp;<em>Mais je les lui ai rendues</em>&raquo;, précise-t-il. Depuis, la troupe s&rsquo;est structurée en compagnie. Avec un compte en banque où reposent, &laquo;<em>les économies que nous arrivons à faire</em>&raquo;. Parce que les sponsors, il ne faut pas y compter. &laquo;<em>Pour qu&rsquo;une société vous aide, il faut connaître quelqu&rsquo;un. Quand on fait des demandes, on nous dit&nbsp;: on donne déjà à des associations</em>.&raquo;&nbsp;&nbsp; &nbsp;</p>