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Menace d’incendie criminel: «Zot ine dir mwa si mo fer la polis koné, sa pou vin grav» dit le septuagénaire

3 mars 2020, 14:56

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Menace d’incendie criminel: «Zot ine dir mwa si mo fer la polis koné, sa pou vin grav» dit le septuagénaire

Un habitant de Montagne-Ory, âgé de 72 ans et victime de menaces d’incendie criminel, vit dans la peur depuis jeudi dernier. Les fils de son locataire lui ont fait voir de toutes les couleurs depuis qu’ils ont emménagé dans sa maison en décembre. Trois mineurs, habitants de Petit-Verger et âgés de 17, 14 et 15 ans, ont été arrêtés par la Central Investigation Division (CID) de Moka sous la supervision de l’inspecteur Kowlessur et placés en cellule policière dans la soirée du jeudi 27 février. Un quatrième suspect, âgé de 10 ans et frère du suspect de 17 ans, est recherché.

Le septuagénaire explique qu’au début, c’est la grand-mère et sa fille autrement capable qui avaient cherché des informations pour louer sa maison. «Au début, c’était convenu qu’elles soient  juste à deux mais après, ont débarqué une autre fille et ses trois enfants. Monn kroir, monn fer zot konfians. Piuski par derier ti vid, monn aksepte. Inn ariv troiziem mwa, mo pas pe gagn kas lokasion avek zot, mon bizin servi papie avoué.» Les locataires auraient occupé la maison pendant un mois sans anicroche. «Puisque les enfants cherchaient des petits travaux dans la cour, je n’ai pas hésité à les laisser venir travailler. Ils faisaient du jardin et je les payais Rs 100, Rs 200.»

 
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Toutefois, vers 10 heures le jeudi, les trois suspects arrêtés sont venus se plaindre qu’ils avaient besoin d’argent. «Ils m’ont dit de leur donner de l’argent, j’ai refusé en disant que je n’en avais pas. Ils ont commencé à jeter de l’essence sur le lit, un autre avait une allumette dans la main. J’ai préféré céder à leur caprice pour que la situation ne dégénère pas. Il y avait Rs 500 dans ma poche, je leur ai remis cette somme.» Il a préféré se taire car il ne voulait pas que la police s’en mêle puisqu’ils l’avaient menacé en disant. «Si to fer la polis kone, zafer la pou vinn grav. Ce sont mes voisins qui ne sont pas restés insensibles à la situation. Ils ont faire appel à la police et je me suis rendu au CID de Moka qui a fait le nécessaire pour les arrêter.»

Il relate aussi que les suspects n’en sont pas à leur première tentative mais bien à leur deuxième. Son épouse, que nous avons sollicitée au téléphone, raconte qu’ils avaient une première fois éclaté les vitres de la maison pour lui faire peur. «Mon époux est de nature tranquille, ils avaient cherché à lui nuire mais il est resté dans son mutisme car il ne voulait pas avoir affaire à la justice. Mais cette fois-ci, c’en est trop, il ne voulait pas partir à la police. Si je n’avais pas mis de la pression, il serait devenu une proie facile pour eux.» Nous avons recherché la version de la famille de l’adolescent de 17 ans, qui est locataire de la victime, mais en vain. La maison était cadenassée.