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Coopération bilatérale: Maurice s’appuie sur la France pour devenir un hub éducatif régional

21 février 2020, 18:30

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Coopération bilatérale: Maurice s’appuie sur la France pour devenir un hub éducatif régional

Hier, jeudi 20 février, Pravind Jugnauth, Premier ministre, et Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères et numéro 6 du gouvernement d’Edouard Philippe ont signé un protocole d’accord qui va définitivement contribuer à rehausser le niveau de la coopération bilatérale entre les deux pays. Le but de ce protocole d’accord consiste à installer sur le sol mauricien un réseau d’études supérieures françaises. À la clé, nul besoin pour les étudiants mauriciens qui veulent s’inscrire auprès des universités françaises qui font partie de ce réseau de se déplacer vers la France. Toutes les études vont se faire à Maurice, du début jusqu’à la fin.

Ce faisant, Maurice fait un pas décisif vers la réalisation d’un de ses principaux objectifs, à savoir se positionner comme un hub dans le domaine des études supérieures de qualité, destinées non seulement à ses propres citoyens mais également aux étudiants en provenance des continents africain et asiatique et des pays de la région. Lors de la cérémonie de lancement de ce réseau d’études supérieures françaises sur le campus de Pierrefonds, de l’UNICITI Education Hub, Jean-Yves Le Drian a fourni plus d’éclairage sur la stratégie de la France. «Ce que nous voulons faire ici, dit-il, comme nous le faisons en Tunisie, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, c’est projeter l’excellence de l’enseignement supérieur français au plus près des étudiants du continent africain».

Il donne ensuite la logique de cette démarche. «C’est pour promouvoir certains modèles de formation intellectuelle et professionnelle dans lesquels nous croyons et pour placer la jeunesse au centre de la relation nouvelle que nous voulons inventer avec l’Afrique. On peut désormais, en faisant toutes ses études à Maurice, obtenir des diplômes français. L’innovation n’est pas seulement dans la manière mais dans le contenu même de l’enseignement. Les soixante cursus mis en place pour les dix-huit établissements français, en partenariat avec huit institutions mauriciennes, sont pensés pour répondre aux besoins et aux défis de la jeunesse d’aujourd’hui», affirme Jean Yves Le Drian.

Pour Leela Devi Dookun-Luchoomun, ministre de l’Éducation, la réalisation de ce projet de réseau d’études supérieures françaises est l’illustration même de la stratégie adoptée par Maurice à l’égard des institutions d’enseignement étrangères. «Sur le plan éducatif, Maurice a toujours pratiqué une politique d’ouverture. Ce qui permet aux institutions internationales d’avoir plus de visibilité sur le marché africain, que ce soit pour les pôles d’enseignement anglophone, francophone et lusophone.»

Le projet de faire de Maurice un centre d’excellence alternatif de formation en études supérieures françaises n’aura pas été possible sans l’apport du groupe sucrier Medine, qui a fait le choix d’investir dans le domaine du savoir. «Nous travaillons depuis plus de 10 ans à la création d’une ville sur 350 hectares, qui est centrée autour de l’économie du savoir et, plus particulièrement, de l’enseignement supérieur», a déclaré Thierry Sauzier, Chief Executive Officer du groupe Medine, qui pilote le projet de cette ville du savoir, baptisé UNICITI.

Il est désormais possible pour un enfant mauricien d’entreprendre ses études dans le système français, du primaire à l’université, sans se rendre en France. Cette plateforme compte près de 2 900 élèves et étudiants au sein d’UNICITI. Medine prévoit, à terme, d’accueillir quelque 12 000 élèves.