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Son ami fauché sur sa moto: la défense évoque la négligence médicale

11 février 2020, 20:42

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Son ami fauché sur sa moto: la défense évoque la négligence médicale

«N’est-il pas correct de dire que si le traitement adéquat avait été administré à temps au patient, il aurait survécu ? Du coup, il s’agirait d’une négligence médicale, n’est-ce pas ?» Ces questions, visant à établir s’il y a un lien entre l’accident mortel et les blessures subies par Nushvinraj Satiah en 2014, ont été adressées en cour intermédiaire au Dr Caussy, neurochirurgien, par l’avocat de la défense, Me Arshaad Inder, ce mardi 11 février. Son client, Jean Daniel Pascal Moolee, qui fait l’objet d’une accusation formelle d’homicide involontaire, est accusé d’avoir causé l’accident de son ami, qui se trouvait sur sa moto.

Les faits se sont produits le 5 août 2014, sur la route royale de Mont-Blanc, à Chamouny. «Mon collègue Nushvinraj Satiah, connu comme Ashley, m’avait confié qu’il n’avait aucun moyen de transport pour rentrer à la maison. Il m’a ainsi demandé de lui déposer à son domicile, à Chemin-Grenier. Je l’ai fait, mais sans lui dire que je ne détenais qu’un permis de conduire provisoire», a raconté l’accusé de 34 ans.

Ainsi, l’habitant de Coromandel avait conduit son ami à bord de sa moto. «C’est en arrivant tout près de la Vallée-des-Couleurs en négociant un virage que j’ai réalisé que les freins ne fonctionnaient plus. J’ai alors heurté un rocher. Mon ami a été projeté au sol, mais il ne montrait aucun signe de blessures.»

Ce soir-là, Nushvinraj Satiah avait été conduit chez lui au lieu d’être transporté à l’hôpital. Mais ce n’est que quelques heures plus tard qu’il a été admis à l’hôpital de Rose-Belle, avant d’être transféré à celui de Souillac.

Interrogé par l’avocate du parquet, le Dr Caussy a indiqué que son travail consiste à traiter des patients qui ont passé la radiologie. «C’était un patient qui avait subi une hémorragie cérébrale et il respirait grâce à la ventilation artificielle.»

«N’est-il pas possible que le décès ait été causé par le fait que sa tête a heurté quelque chose et l’hémorragie provoquée par la négligence des médecins traitants ?» s’est demandé Me Inder. Ce à quoi le témoin a expliqué que pour pouvoir traiter un patient, ce dernier doit indiquer où il souffre. «Mais cela n’a pas été le cas pour lui», poursuit le témoin, qui est d’avis que la fracture du crâne aurait peut-être été provoqué par l’accident. Mais il estime que d’autres facteurs auraient pu causer ce décès.