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NMH et Lux Island Resorts appréhendent l’impact financier du coronavirus

11 février 2020, 17:30

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NMH et Lux Island Resorts appréhendent l’impact financier du coronavirus

Le coronavirus aura-t-il un impact sur les arrivées touristiques à Maurice ? En tout cas, le groupe New Mauritius Hotels (NMH) n’écarte pas cette possibilité dans les prochains mois. Même si du côté de Lux Island Resorts, on indique ne pas être en mesure de cerner l’effet économique de ce virus sur cette industrie.

Si à ce stade, la direction du groupe Lux estime qu’il est difficile de mesurer l’impact négatif sur les arrivées touristiques, c’est, explique- t-on, parce que cette industrie a démontré de la résilience dans le passé. La direction note certes l’annulation de quelques réservations depuis l’éclatement du coronavirus et la suspension des vols d’une brochette de compagnies sur la destination chinoise. Et ce, depuis la décision de la World Health Organisation (WHO) de déclarer cette épidémie d’urgence internationale.

Mais en diversifiant son marché, le groupe pourrait contenir la réduction anticipée du nombre de touristes chinois dans les jours à venir et les pertes qu’elle représente. D’autant qu’avec la fermeture de Merville Beach Hotel en 2019, les profits trimestriels du groupe ont accusé une baisse, passant de Rs 574,2 millions pour la période se terminant au 31 décembre 2018 à Rs 301,8 millions pour la même période en 2019.

Dans son analyse des perspectives pour l’année, le groupe NMH trouve, de son côté, qu’en dépit de la menace du coronavirus, ses résultats financiers devraient montrer une légère amélioration au deuxième trimestre (janvier-mars) par rapport à l’année dernière. Cela en raison d’un taux de change des plus favorables et un meilleur taux d’occupation à Maurice ainsi qu’à Marrakech.

Ainsi pour les résultats du groupe, au 1er trimestre de l’exercice financier 2019-2020, les profits enregistrent une hausse de 30 % et s’élèvent à Rs 579 millions, comparativement à Rs 446 millions, pour la période correspondante au cours de l’année financière 2018-2019.

Au terme des trois premiers mois de la présente année financière, NMH a réalisé aussi un chiffre d’affaires en croissance de 7,5 %. Cette augmentation s’explique principalement par de meilleurs tarifs, ainsi que l’amélioration du taux d’occupation des hôtels 5-étoiles Beachcomber, à Maurice, et la performance du Fairmont Royal Palm Marrakech, qui est en ligne avec celle réalisée l’année dernière.

En revanche, les nouvelles mesures gouvernementales obligent, les charges opérationnelles du groupe ont augmenté considérablement. Cela en raison de l’entrée en vigueur des dispositions de la Workers’ Rights Act et de la décision de l’Arbitrage. NMH enregistre aussi une augmentation des passifs au 1er trimestre. Cette hausse est attribuée à la comptabilisation du Right of Use Liability, d’un montant de Rs 2, 6 milliards, et l’émission d’obligations de 40 millions d’euros au sein de Kingfisher Ltd, relatives au projet de Sainte-Anne, aux Seychelles. Cette émission d’obligations est «ring-fenced» et sera entièrement soutenue par le revenu locatif du Club Med.

Au niveau des projets de NMH, il y a les travaux de construction de l’hôtel Sainte-Anne qui avancent selon le calendrier établi. Il est prévu que l’établissement soit livré au Club Med en septembre 2020. Aussi à partir de l’année financière 2020-2021, le revenu locatif de cet hôtel se répercutera favorablement sur les résultats du groupe.

Les permis pour le développement de l’hôtel Les Salines Beachcomber Golf & Spa Resort sont attendus dans les prochaines semaines. Aussitôt les autorisations obtenues, la construction du nouveau wetland débutera, sous la supervision du Ramsar Committee.

NMH, qui salue par ailleurs le récent discours-programme 2020-2024, prévoit de participer activement, avec tous les acteurs concernés, à l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour l’industrie du tourisme, considérant cela comme une priorité. À noter que le groupe a adopté la nouvelle norme IFRS 16, qui a pris effet le 1er octobre 2019.