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Saidul et Rakeeb et leur flûte enchantée… en PVC

9 février 2020, 17:30

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Saidul et Rakeeb et leur flûte enchantée… en PVC

Saidul, 30 ans et Rakeeb, 22 ans, sont originaires de Bangladesh. Ils sont arrivés à Maurice il y a deux mois environ et travaillent sur le chantier d’un cruise terminal qui verra le jour au port, ils sont maçons et employés par une compagnie privée.

Et, parce qu’ils ont une passion pour la musique, pendant leur pause déjeuner, ils jouent de la flûte. Mais pas n’importe laquelle. L’instrument, ils l’ont fabriqué eux-mêmes. En ce jeudi matin, lorsque nous allons à leur rencontre, ils expliquent, tous deux, qu’ils avaient l’habitude d’en jouer dans leur pays. «Une sorte de rituel entre proches, lors des fêtes, nous jouons de la flûte», soutiennent-ils. Ils n’ont, disent-ils, jamais suivi de cours ou autres en la matière.

 
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À Maurice, pour se distraire, Saidul et Rakeeb ont voulu se trouver un passe-temps. De fil en aiguille, ils ont eu l’idée de fabriquer l’instrument de leurs propres mains. «Nous avons trouvé un morceau de tuyau en PVC et nous avons fait avec les moyens du bord», relatent-ils, dans leur langue maternelle. «Nous avons réalisé la flûte avec les images que nous avions en tête, nous n’avons pas regardé de tutoriel. Et cela a donné un résultat satisfaisant. Les sons sont top. Et plaisants. Tout le monde semble aimer ce qu’ils entendent», poursuivent-ils, avec le sourire.

Chaque jour donc, ils passent quelques instants, à l’ombre, dans les broussailles, à divertir leurs collègues de travail. Ce sont d’ailleurs des Mauriciens, sur place, qui ont attiré l’attention sur leur talent. «Momem premié fwa, mo finn tann enn lamizik dan touf, ler monn al gété, mo finn trouv Rakeeb. Il a vraiment un don pour cela. D’autant plus qu’ils ont fabriqué cet instrument eux-mêmes. Je trouve cela juste magnifique !» souligne un des travailleurs Mauriciens rencontrés sur place.

Par ailleurs, si Saidul a voyagé dans différents pays à travers le monde – Dubaï et Singapour notamment – dans le cadre de son travail, pour Rakeeb, c’est sa première expérience dans un pays étranger, loin des siens. «Oui on est bien ici et oui on aime bien Maurice», laisse entendre le jeune homme. Même s’il n’a pas vraiment visité le pays pour l’heure. «Le travail est vraiment bien. Et je ne crois pas que nous allons partir de sitôt.» Il faut d’abord que le projet soit livré.

De plus, les deux tiennent également à préciser qu’ils ont plusieurs cordes à leur arc. Ils savent également chanter...