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Six nations Italie: Braam Steyn, une touche Bok pour succéder à Parisse

5 février 2020, 15:31

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Six nations Italie: Braam Steyn, une touche Bok pour succéder à Parisse

Il a été un des rares satisfactions au milieu de la déculottée galloise. Braam Steyn (27 ans, 37 sélections) succède à la légende Sergio Parisse en troisième ligne et s’impose comme un des nouveaux patrons de l’équipe d’Italie en reconstruction.

A Cardiff (42-0) samedi dernier, Steyn, habituel flanker, a donc enfilé le maillot floqué du N.8, porté par Parisse pendant plus de quinze ans. Avec plus de cheveux que son glorieux prédécesseur et toujours autant d’activité.

«Tout le monde sait à quel point il était important. Les Français le savent aussi. C’est un super joueur, un super leader... C’est une légende», confie-t-il à l’AFP. Parisse, qui mettra un terme à sa carrière après un dernier match à Rome (face à l’Ecosse ou l’Angleterre) «pèse lourd»: 142 sélections, cinq participations à la Coupe du monde et 69 matches -un record- dans le Tournoi.

«Mais je n’ai pas l’impression de remplacer Sergio, lâche Steyn. Cela fait quatre ans que je suis dans l’équipe, je ne remplace personne. Je suis là et ça fait un moment. Un maillot, c’est juste un maillot, quel que soit le numéro dans le dos, il faut faire le travail. Je ne serai jamais Sergio, je suis Braam Steyn et je joue comme je joue. J’essaie de donner le meilleur pour l’équipe, de me donner à 100% sur ou en dehors du terrain».

Sud-Africain d’origine, Steyn (1,93 m, 110 kg) donnera peut-être même plus dimanche face aux Bleus, puisqu’il retrouvera deux autres «Boks» dans le camp d’en face: Bernard Le Roux et Paul Willemse ont formé, avec succès, la seconde ligne française lors du succès contre l’Angleterre (24-17).

«Je les connais personnellement. Paul (Willemse) et moi, on a joué ensemble chez les moins de 20 ans sud-africains, on partageait la même chambre. Je connais aussi Bernard, on a souvent joué l’un contre l’autre», se souvient le joueur du Benetton Trévise.

L’espion afrikaans

«Bernard (Le Roux) est un joueur complet, qui est très fort. Il peut tout faire, comme un troisième ligne qui joue en deuxième ligne. Paul, lui, est gigantesque. C’est un beau bébé, un gars physique et costaud. Il faudra qu’on se méfie et qu’on reste sur nos gardes», prévient-il, prévoyant de tendre une oreille pour surveiller les annonces en afrikaans de ses deux anciens compatriotes.

Dans les équipes de jeunes de la nation arc-en-ciel, il a également évolué avec les futurs champions du monde Cheslin Kolbe, Handre Pollard ou Frans Malherbe.

«Je n’ai jamais pensé jouer pour l’Italie, ça ne faisait pas partie de mes plans. Je devais aller en France (à Perpignan, NDLR) mais il s’est passé des trucs et je me suis retrouvé en Italie», avait-il raconté durant le Mondial, avant d’affronter... l’Afrique du Sud (défaite 49-3) au Japon.

Car, peu importe le passé, Steyn est désormais 100% italien. «J’ai été adopté par l’Italie, c’est là que je me sens à la maison. On ne sait jamais ce qu’il va se passer mais je suis très heureux en Italie et je ne me vois plus vraiment comme un Sud-Africain», admet l’ancien joueur des Natal Sharks, débarqué dans la Botte en 2012.

Et l’arrivée d’un compatriote comme sélectionneur, Franco Smith, ne change rien: «Ça fait sept ans que je suis en Italie, je suis considéré comme un joueur italien. On ne me voit pas comme un Sud-Africain».

«Franco, c’est quelqu’un de très positif. Il met l’accent sur les détails, sur le travail et il est très pro, sur et en dehors du terrain. Son influence va faire la différence.» Les Bleus sont prévenus.