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Open d’Australie: la loi de Djoko

2 février 2020, 20:08

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Open d’Australie: la loi de Djoko

Djokovic a rendu sa justice et elle est implacable: le Serbe a battu dimanche en 5 sets Dominic Thiem pour remporter son 8e Open d’Australie et son 17e titre du Grand Chelem, à trois longueurs désormais du record de Roger Federer (20).

L’Autrichien de 26 ans a bien exercé son droit à la défense, passant même à l’attaque, mais Djokovic est bien le «Roi d’Australie» comme l’Autrichien l’avait appelé avant la finale, et il dicte sa loi dans la Rod Laver Arena.

«C’est sans aucun doute mon tournoi favori et je suis béni d’avoir pu le remporter huit fois», a déclaré Djokovic après sa victoire 6-4, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4 en 4 heures.

Depuis son premier titre en 2008 pour sa quatrième participation, le Djoker s’y est désormais imposé à sept autres reprises et y compte deux trophées de plus que Federer.

Dans la course aux titres Majeurs, cette victoire permet au Serbe de 32 ans de se rapprocher de ses deux grands rivaux Federer (38 ans), et Rafael Nadal (19 titres majeurs à 33 ans).

Mais depuis que les trois joueurs dominent ensemble le monde du tennis, soit depuis le premier Majeur de Djokovic en Australie en 2008, Federer en a remporté 9, Nadal 16 et le Serbe, donc 17 avec son trophée de dimanche.

«Honoré»

«Félicitations Novak, avec Roger (Federer) et Rafa (Nadal), vous avez élevé le tennis à un tout autre niveau. Je suis honoré de jouer à cette époque, même si ce soir j’ai été un peu court», a déclaré de son côté Thiem évidemment en proie à une profonde tristesse.

Pour lui, l’enchaînement Nadal (battu en quarts)-Zverev (éliminé en demies)-Djokovic était peut-être trop difficile physiquement et mentalement: avant le début de la finale, l’Autrichien avait passé 6h de plus sur le court que Djokovic...

Mais ce dernier a assuré à la remise des trophées ce qu’il répète depuis le début de la quinzaine: Thiem, qui a perdu dimanche sa troisième finale de Grand Chelem après les deux perdues face à Nadal à Roland-Garros (2018-2019), va écrire de grandes pages dans un avenir proche.

«Tu aurais pu gagner ce soir et tu as le temps de gagner non pas un, mais de nombreux tournois du Grand Chelem», a affirmé le Djoker.

Car, contrairement à son adversaire, Djokovic n’avait pas été réellement mis en danger lors de ses six précédents matchs du tournoi. Et en finale, il a senti le vent du boulet.

Avalanche de fautes

Après avoir aisément remporté la première manche en profitant notamment d’une double faute de Thiem sur la balle de set, Djokovic a connu un étrange passage à vide qui a permis à l’Autrichien de revenir dans la partie et même d’en prendre les commandes pour mener 2 sets à 1.

Le Serbe semblait complètement apathique et comme perdu, ne sachant plus comment prendre son adversaire, lui le maître tacticien.

Et les fautes directes se sont accumulées: 57 fautes directes, alors qu’il n’en avait concédé en tout et pour tout que 9 lors de la finale remportée l’an dernier contre Nadal.

En remportant le 3e set, Thiem n’a jamais été aussi proche d’un premier trophée en Majeur, lui qui n’avait jamais mené lors de ses deux premières finales.

Mais soudain, au 4e set, le jeu a repris de la hauteur, en même temps que Djokovic a retrouvé de l’énergie après un temps mort durant lequel il est sorti du court.

Et au 5e set, Thiem a, à son tour, accumulé les fautes (57 lui aussi sur l’ensemble de la partie) et a été lâché par son coup droit.

Avec ce titre, Djokovic devient le premier joueur de l’ère moderne (ère Open, depuis 1969) à remporter des tournois du Grand Chelem dans trois décennies différentes depuis son premier en Australie en 2008, et le 2e dans l’histoire après Ken Rosewall dans les années 1950, 1960 et 1970.

De son côté, Thiem redevient 4e mondial, son meilleur classement à l’ATP. Il aurait dépassé Roger Federer, 3e, s’il avait gagné à Melbourne...