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La Liga: Fede Valverde, le nouveau Pogba du Real Madrid

30 janvier 2020, 20:20

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La Liga: Fede Valverde, le nouveau Pogba du Real Madrid

Qui a besoin de Paul Pogba? Avec sa fraîcheur, Fede Valverde a fait oublier le milieu français, cible du Real Madrid au mercato, pour devenir un Galactique indiscutable encensé même par Diego Simeone, coach de l’Atlético que le Real rencontre samedi pour le derby de Madrid en Liga.

Un MVP déjà indéboulonnable: à seulement 21 ans, l’Uruguayen est adoré par son coach, ses coéquipiers... et même le technicien de l’Atlético: «C’est Valverde qui a gagné la finale» de la Supercoupe le 12 janvier dernier contre les «Colchoneros» (0-0, 4-1 t.a.b.) à Jeddah (Arabie Saoudite), a en effet lancé Simeone.

Recruté pour six millions d’euros en 2016, Valverde (24 matches, 2 buts, 3 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison) a coûté environ 200 millions d’euros de moins que ce que les Merengues auraient dû débourser pour attirer l’international français Paul Pogba, l’une des priorités de l’entraîneur Zinédine Zidane l’été dernier avec l’attaquant belge Eden Hazard.

«Il est incroyable»

Alors qu’il semblait promis à des matches de Coupe du roi sans importance en début de saison, ou à quelques apparitions en phase de groupe de la Ligue des champions ou contre des équipes faibles du championnat d’Espagne, Valverde est vite devenu un indispensable dans le collectif galactique.

Infatigable milieu de terrain box-to-box, il est devenu (avec le Brésilien Casemiro, plutôt défensif) l’alternative parfaite à l’Allemand champion du monde 2014 Toni Kroos, et au Croate Ballon d’Or 2018 Luka Modric, paire qui dirige le jeu du Real Madrid depuis plus de six ans.

Formé au club urugayen de Peñarol, qu’il a rejoint à 13 ans, Fede Valverde, un tronc solide posé sur deux jambes longues et fines, y a gagné son surnom, «El Pajarito» («le petit oiseau», en espagnol). Il a été recruté en 2016 par le Real, qui l’a ensuite prêté une saison au Deportivo La Corogne en 2017-2018, avant de l’intégrer à l’équipe première à l’été 2018.

«C’est incroyable de jouer pour un si grand club, avec une si grande histoire... Jouer à Santiago-Bernabeu, j’en ai rêvé, et maintenant je vais tout faire pour que ça dure le plus longtemps possible», confiait-il en fin d’année dernière.

«Il est incroyable», l’encensait Kroos en novembre. «Ce n’est pas facile de venir ici, et jouer comme il le fait à son âge, cela signifie qu’il a de grandes qualités. Je suis sûr qu’il aura un brillant avenir ici ces prochaines années».

Un avenir brillant, et un présent déjà étincelant. Avec Valverde, le Real s’est qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des champions où il affrontera Manchester City fin février, a pris un point lors du clasico aller au Camp Nou (0-0) en décembre, et règne au sommet de la Liga, seul, sans avoir goûté à la défaite depuis le 19 octobre dernier (à Majorque, 1-0).

«Valverde a gagné la finale»

Et avec la Supercoupe d’Espagne, les hommes de Zinédine Zidane ont empoché leur premier trophée de l’année grâce à un excellent Valverde, nommé meilleur joueur du match malgré son carton rouge récolté à la 115e pour un faute grossière sur Alvaro Morata, pour éviter un but et envoyer les deux équipes aux tirs au but.

«Le prix de meilleur joueur du tournoi vaut aussi pour cette action. C’est Valverde qui a gagné la finale», résumait l’entraîneur de l’Atlético, Diego Simeone, après la rencontre.

«Ca a été l’action la plus importante du match. Si le jeu continuait, c’était peut-être un but pour nous. Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, qu’il avait fait ce qu’il avait à faire», a déclaré Simeone, qui a sportivement tapé dans l’épaule du jeune Valverde au moment de son expulsion à Jeddah.

Suspendu un match pour son geste, l’Urugayen est revenu auréolé d’une réputation de combattant inarrêtable, d’un sens du sacrifice très apprécié par les supporters madrilènes.

Et cette finale dantesque n’a fait qu’asseoir sa place dans le coeur des fans et dans le plan de jeu de Zidane.