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Un ex-entraîneur de tennis accusé de viols sur des anciennes élèves mineures à la barre

16 janvier 2020, 21:41

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Un ex-entraîneur de tennis accusé de viols sur des anciennes élèves mineures à la barre

Le procès d’un ex-entraîneur de tennis, accusé de viols sur quatre de ses anciennes élèves mineures, s’est ouvert jeudi devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine à Nanterre en présence du président de la Fédération française de tennis, partie civile dans ce procès.

L’affaire éclate en 2014 quand trois jeunes femmes portent plainte contre Andrew Geddes pour des viols et agressions sexuelles répétés commis entre 1999 et 2005, alors qu’elles étaient adolescentes.

La plus jeune, grand espoir de sa catégorie d’âge, accuse l’entraîneur d’avoir abusé d’elle alors qu’elle n’avait que 12 ans. Les autres avaient entre 15 et 17 ans.

Des écoutes téléphoniques lors de l’enquête permettront d’identifier une quatrième victime, âgée de 17 ans, qui après avoir assuré être très amoureuse d’Andrew Geddes, finira par revenir sur ses déclarations pour à son tour l’accuser de viols.

Les quatre jeunes filles ont toutes déclaré avoir été sous l’emprise de cet entraîneur «charismatique» qui «les isolait», «soufflant le chaud et le froid» en permanence, alternant humiliation et compliments pour saper leur confiance.

Lui de son côté assure avoir entretenu des relations amoureuses avec chacune d’elles, reconnaissant des «dérapages» en raison de la différence d’âge, notamment avec la plus jeune, mais niant les viols.

Certaines parties civiles ont pourtant décrit des rapports sexuels extrêmement brutaux, parfois filmés, et agrémentés d’insultes. L’une d’entre elles a notamment raconté avoir été abandonnée une nuit en forêt, à moitié nue, après une grave dispute avec Andrew Geddes, avant qu’il ne revienne pour la violer. Plusieurs ont raconté qu’il était souvent ivre.

Andrew Geddes a reconnu des accès de violence, expliquant cette colère par la peur d’être abandonné en raison d’une enfance compliquée. Né en Angleterre, il n’a quasiment pas connu son père et a été élevé chez sa grand-mère, en France, tandis que sa mère vivait avec son beau-père et ses deux petites soeurs.
 
Après avoir caressé l’espoir d’une carrière professionnelle dans le tennis, il s’est rapidement orienté vers le métier d’entraîneur, se taillant une réputation flatteuse dans plusieurs clubs de la région parisienne.

«C’était le coach qu’il fallait avoir, certains gamins l’appelaient le boss et (...) il avait un réel ascendant sur les enfants mais aussi sur les parents», a raconté une enquêtrice à la barre. L’homme a parfois été invité à dîner ou à des anniversaires chez les parents de certains élèves.

Juste avant son arrestation, Andrew Geddes était entraîneur de l’équipe féminine du Levallois Sporting Club, plusieurs fois championne de France et qui comptait dans ses rangs Aravane Rezaï, N°20 mondiale.

Le procès doit se tenir jusqu’au 24 janvier.