«Les crimes passionnels sont malheureusement courants ces jours-ci. Les cours de justice ne peuvent ignorer cet état des choses. Il est du devoir de la justice d’envoyer un signal fort pour que de tels crimes ne soient pas traités avec indulgence.» C’est le message adressé à de potentiels agresseurs par le juge David Chan, hier aux assises. Il a infligé à Jimmy Neerput une peine de 20 ans de prison pour avoir tué sa dulcinée, Anaïs Jean, qu’il a fréquentée pendant quatre ans.

Ce crime passionnel a été commis le 26 octobre 2016 à Résidence Barkly. Jimmy Neerput, alors âgé de 21 ans, vivait chez sa petite amie, 18 ans. Il disait avoir constaté un changement dans l’attitude de cette dernière depuis qu’elle avait pris de l’emploi dans un hôtel. Selon, l’accusé, elle était devenue distante et agressive. Place alors à la colère, la jalousie et la tristesse…

Jimmy Neerput, de peur de perdre sa petite amie, lui avait offert un portable. Il voulait être plus près d’elle. Après un certain temps, cependant, il a eu accès à son téléphone, et a lu en cachette ses messages, dont certains adressés à des hommes.

L’accusé la soupçonnait d’avoir quelqu’un d’autre dans sa vie. Et le jour qu’elle lui a dit qu’elle ne voulait pas l’épouser a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le jour fatidique, il l’avait entendue parler à quelqu’un au téléphone. Il voulait savoir qui c’était.

La discussion a tourné au vinaigre. Fou de rage, Jimmy Neerput a menacé Anaïs Jean avec un canif pointé sous sa gorge. Cette dernière a commencé à crier. L’accusé a paniqué. Il a délaissé le canif pour l’étrangler de toutes ses forces de ses deux mains. La victime a tenté de lutter mais il a redoublé d’efforts en mettant son bras autour de son cou.

Le jeune homme a cru sa victime morte. Mais elle respirait toujours. Il l’a ensuite traînée jusqu’à la salle de bains et a plongé sa tête dans un seau d’eau. Elle a finalement rendu l’âme. C’est ainsi que se seraient déroulées les dernières minutes d’Anaïs Jean…

Après son délit, Jimmy Neerput a tenté de se pendre à un arbre. Sans succès. Il s’est rendu ensuite au poste de Coromandel pour se constituer prisonnier. Il a raconté avec moult détails comment il s’y est pris pour tuer sa petite amie. Il a présenté ses excuses à la cour, à la société et à la famille de la défunte.