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Conflit US-Iran: une hausse du prix du carburant à craindre

9 janvier 2020, 15:00

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Conflit US-Iran: une hausse du prix du carburant à craindre

L’Iran détient 10 % des réserves mondiales de pétrole. Et déjà, les cours de l’or  noir  ont  déjà  atteint  leur plus haut niveau depuis quatre mois, soit une hausse de plus de 4 %. Maurice pourrait ne pas être épargné si le  conflit entre l’Iran et les USA se détériore, prévoit l’économiste  Éric Ng.

«La première répercussion, c’est bien évidemment une augmentation du prix du carburant à Maurice. Ce serait inévitable. Une autre serait une dépréciation plus accrue de la roupie contre le dollar. Ce ne sera pas une bonne nouvelle car le taux d’échange est déjà très élevé.»

Dans un communiqué émis ce matin, jeudi 9 janvier, Air Mauritius indique que «la performance d’Air Mauritius, comme celle de toutes les compagnies aériennes, est grandement influencée par le prix du carburant qui représente 30 à 40 % des coûts d’opérations». Et la compagnie d’aviation nationale se dit particulièrement vulnérable du fait que la destination est éloignée des principaux marchés. 

«Toute augmentation d’un dollar du prix sur l’année, a un impact financier négatif estimé à Rs 35 millions sur les résultats de la compagnie. Pour le dernier exercice financier d’Air Mauritius, qui s’est clôturé le 31 mars 2019, le coût total du carburant s’élevait à Rs 6 milliards avec un prix moyen de 71 dollars le baril Brent.»

Du côté de la State Trading Corporation, l’on affirme suivre la situation au Moyen-Orient. Un préposé officiel. Il affirme que l’approvisionnement du pays en produits pétroliers n’est pas affecté et «qu’il n’y a aucune crainte à avoir».

Par contre, il faut rappeler que le contrat octroyé en urgence à Vitol Bahrain E.C et à PetroChina International (Singapore) Pte. Ltd prend fin le 31 janvier. Ce contrat valant Rs 14 milliards est effectif depuis le 1er août. Ces deux fournisseurs de produits pétroliers, tels que l’huile lourde, l’essence, le diesel et le Jet A-1 destiné aux avions, remplacent Mangalore Refinery and Petrochemicals Limited (MRPL) dont le contrat avec la STC est arrivé à terme le 31 juillet.

Nouvel appel d’offres

Un nouvel appel d’offres a été lancé le 3 octobre et s’est clôturé le 14 novembre afin de trouver un ou deux fournisseurs pour approvisionner le marché en produits pétroliers du 1er février au 31 janvier 2021. Le prochain contrat sera d’un an cette fois-ci en comparaison à l’actuel qui est d’une durée de six mois. À cela, on laisse entendre à la STC que l’appel d’offres est presque finalisé et que le(s) nom(s) du ou des prochains fournisseurs seront connus incessamment.

Rappelons qu’en réponse à une Private Notice Question le 13 août, l’exministre du Commerce Ashit Gungah avait déclaré que le contrat avec Vitol Bahrain et Petrochina International (Singapore) permettrait à la STC de faire des économies de Rs 309 millions en comparaison à Mangalore.