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Discours-programme: vers un boycott de l’opposition

8 janvier 2020, 22:00

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Discours-programme: vers un boycott de l’opposition

Le discours-programme du nouveau gouvernement pourrait être lu par le nouveau président de la République, Pradeep Roopun, sans la présence de l’opposition. Celle-ci se concerte pour décider si ses élus se rendront au Parlement le 24 janvier pour cet exercice. L’initiative d’accorder les violons des trois partis de l’opposition reviendrait à Navin Ramgoolam. Ce dernier a mis en avant qu’il y a lieu pour l’opposition de rester cohérente avec le contenu des pétitions électorales qui déplorent précisément la façon dont ce gouvernement est au pouvoir.

Selon nos sources, Ramgoolam a évoqué la question avec le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, son allié lors des dernières élections, et également avec Arvin Boolell, le leader de l’opposition. D’ailleurs, Arvin Boolell, également élu rouge, maintient que toute décision sera prise après concertation avec les autres partis de la minorité. «J’ai toujours dit qu’il faudra des actions concertées au sein de l’opposition. Nous devons travailler ensemble. Depuis les élections, il y a eu des activités solennelles, mais un discours-programme a une dimension politique. Toute décision prise sera celle du PTr, MMM et PMSD. À ce stade, je ne peux rien vous dire de plus», laisse entendre Arvin Boolell.

L’opposition croit de plus en plus en l’adage: l’union fait la force. Surtout au Parlement.

Le leader du PMSD était injoignable au téléphone hier. Toutefois, l’un de ses proches collaborateurs confirme que le parti est en contact avec les autres partis et que les Bleus s’aligneront sur la décision commune : «Tout laisse croire que nous ne serons pas présents pour la lecture du discours-programme.»

Contacté par l’express, le leader du MMM, Paul Bérenger, confirme, lui, que l’éventualité du boycott du discours-programme a été évoquée. «Il faut savoir que ce n’est pas évident de boycotter cette première séance et ce n’est pas facile non plus d’y assister surtout dans la conjoncture actuelle», déclare-t-il. Le sujet sera discuté lors du bureau politique du MMM cet après-midi et aussi pendant la réunion du comité central samedi. Cependant, quelques cadres du parti ne seront pas présents à ces réunions, étant absents du pays.

En effet, le principal reproche de l’opposition est la manière dont les élections générales se sont déroulées. Les trois principaux partis ont déposé des pétitions en Cour suprême pour réclamer un nouveau décompte de voix dans neuf circonscriptions. Le leader du Parti travailliste, lui-même, conteste les élections dans la circonscription n°10, Montagne-Blanche– Grande-Rivière-Sud-Est. Pour rappel, lors de la prestation de serment du nouveau président de la République et du vice-président, seul le leader de l’opposition s’était rendu au Réduit alors que les autres élus de l’opposition n’y étaient pas.