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Fonctionnaires: «Vandredi, anou fer pon!»

1 janvier 2020, 19:30

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Fonctionnaires: «Vandredi, anou fer pon!»

Joindre l’utile à l’agréable ou comment faire le pont entre le 1er et le 2 janvier (jours de congé public) et le weekend du 4 et 5 janvier. La réponse est simple : des petits malins, qu’ils soient du privé mais, surtout, du public, vont faire l’impasse sur le vendredi 3 janvier, jour de travail. S’offrant ainsi un break de cinq jours, lequel tombe à pic en cette période festive. Et si on tient compte que le lundi 30 décembre, il y a eu un congé forcé en raison de l’alerte 3 émise à 9 heures et que hier, mardi, l’alerte cyclonique a été enlevée après 10 heures (donc, jour chômé pour la fonction publique), les fonctionnaires et autres employés qui choisiront de faire le pont, vendredi, auront eu une semaine de vacances. Le travail reprendra alors le lundi 6 janvier.

Vendredi donc, de nombreux fonctionnaires pourraient être tentés de faire le pont après les jours de cyclone et les célébrations du Nouvel An. «Ce, bien qu’en temps normal, le taux d’absentéisme est relativement faible le premier jour de travail. Cela, même s’il n’y a, en général, pas trop de boulot à faire ce jour-là. Mais, cette fois-ci, le contexte est particulier», indique le syndicaliste Rashid Imrith, président de la Federation of Public Sector and Other Unions.

Il explique que le congé du vendredi pourrait être un «sick leave» ou un «urgent casual leave». «Dans les deux cas, le fonctionnaire passe un coup de fil à son chef de département, ce jour-là. Et lorsqu’il reprend le travail lundi, il écrit une lettre par rapport à la justification de son absence. Soulignons qu’un fonctionnaire a le droit de s’absenter jusqu’à trois jours de travail, excluant le week-end, sans qu’il ait à fournir de justificatif médical», explique notre interlocuteur.

Quid des abus probables ? Dans le cas du «urgent casual leave», c’est difficile à prouver que le fonctionnaire en a abusé. Cependant, dans le cas d’un congé maladie, «si le chef de département soupçonne un cas de simulation, il peut demander à ce qu’un médecin du public soit envoyé au domicile du fonctionnaire. Mais dans la pratique, cela se fait rarement», souligne Rashid Imrith. Il ajoute qu’il y a aussi le «bad sick leave report». Comprenez parlà, un fonctionnaire qui s’absente répétitivement un jour spécifique de la semaine, ou encore, une personne qui est souvent en congé maladie.

Commission médicale

«Le chef de département peut décider de le faire passer devant une commission médicale. Et si on trouve que la personne est apte à travailler, elle est alors appelée à améliorer son taux de présence au travail. Si elle persiste à s’absenter, la personne passe de nouveau devant la commission médicale. Aussi, à sa discrétion, le chef de département peut demander à la personne d’enclencher des démarches en vue d’une retraite anticipée, dans l’intérêt du service», renchérit Rashid Imrith. Il précise que c’est une pratique courante qu’un fonctionnaire qui souhaite partir à la retraite mais qui n’a pas l’âge voulu pour le faire, s’absente régulièrement afin qu’on lui demande de prendre ce type de retraite anticipée.