Publicité

Courriers de fin d’année: la Poste déploie les grands moyens

10 décembre 2019, 16:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Courriers de fin d’année: la Poste déploie les grands moyens

Il est 16h30. Derrière des sacs libellés par région, Siddick Beegun s’affaire à classer le courrier au Central Mail Office de Port-Louis. «Depuis 6 heures ce matin, nous sommes là. Nous allons continuer jusqu’à 18 heures au moins. Avec les fêtes, on a plus de travail. On fait tout pour traiter le courrier au plus vite», confie-t-il. En effet, actuellement les 113 bureaux de poste de l’île sont de véritables fourmilières. L’effectif a d’ailleurs été renforcé en cette période. Sur les 1 250 employés habituels, s’en rajoutent environ 55 autres, estime Rajendra Jebodh, Acting Operation Manager à la Mauritius Post.

«Les arrivées et déplacements sont sujets à la surveillance vidéo et un contrôle minutieux de la douane. Les petits paquets, par exemple, sont regroupés en sacs de 400 chacun, après avoir été examinés par les douaniers. S’ils ne les ont pas encore passés au crible, les colis sont verrouillés jusqu’à cet exercice», soutient-il. Une série de vérifications est effectuée par les autorités, ce qui fait que la livraison de ceux-ci prendra au moins trois à quatre jours. «On fait le maximum pour accélérer les procédures et que les clients aient leur livraison dans les plus brefs délais. On a une clear off policy qui est fixée au 31 décembre, et pour ainsi tout livrer avant cette date», soutient Giandev Moteea, directeur général de la Poste.

Pas étonnant donc que décembre et janvier figurent parmi les mois les plus «timbrés». Quel type de correspondances abonde justement durant les fêtes ? «Il y a des bulk mailers, c’est-à-dire des compagnies d’assurances et commerciales qui expédient des documents en masse, notamment des factures, des relevés de compte, etc. Puis, nous avons des colis et petits paquets qui ont surtout pris de l’ampleur avec l’expansion du commerce électronique. Cela fait gonfler le trafic», affirme le directeur. Dans certains cas où le courrier n’est pas expédié sur un vol direct, il y a des points de transit comme Istanbul, entre autres.

En dernier lieu, on trouve des cartes de souhaits dont le volume a largement diminué depuis au moins dix années. Nouvelles technologies et réseaux sociaux obligent, bon nombre d’expéditeurs préfèrent désormais la voie électronique. Cependant, on assiste à un regain des fameuses cartes imprimées, constate Giandev Moteea. «Les courriels restent souvent non lus ou sont effacés automatiquement. À l’inverse, la réception d’une carte de souhaits est riche en émotions. Elle reste sur leur table pendant des jours. Rien ne remplace cet effet sentimental. Cela reprend du poil de la bête.»

Quel sera le volume de courriers traités en cette période de fin d’année? Selon Giandev Moteea, 4 mil- lions de correspondances seront manipulées. Un taux légèrement supérieur aux années précédentes, remarque-t-il. «Cela est largement dû au commerce en ligne. Il y a du pain sur la planche. Les pays pourvoyeurs sont notamment la Chine, l’Angleterre et la France, entre autres. Nous mobilisons toutes les ressources nécessaires notamment, les étudiants en stage et les freelancers.» Les employés sont aussi sollicités pour notre priorité des horaires flexibles. La Poste doit alors même travailler le 2 janvier, cite-t-il, à titre d’exemple. Et la sécurité demeure notre priorité, ajoute notre interlocuteur.

Si la plupart des colis internationaux proviennent d’Asie, les correspondances expédiées par les Mauriciens suivent les tendances de la diaspora. Ainsi, le courrier est principalement destiné à l’Australie, la France, l’Angleterre, la Suisse, l’Amérique, l’Inde et les pays de l’Est. Une chose est sûre : on ne chôme pas en cette période de fêtes où tout est scruté, trié et expédié comme une lettre à la Poste.