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Vijayal Sunassee: donner au Feng Shui sa vraie valeur

1 décembre 2019, 16:30

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Vijayal Sunassee: donner au Feng Shui sa vraie valeur

Vijayal Sunassee, plus connue comme Yal, aurait très bien pu continuer à suivre des cours annuels de Feng Shui auprès de la franchise malaysienne de World of Feng Shui, fondée par le Grand Maître Lilian Too. Elle aurait pu continuer à effectuer des consultations à domicile et à faire ses recommandations subséquentes sous forme de rapport et à animer des causeries sur le sujet. 

Or, lorsque cette jeune sexagénaire, urbaniste de formation, a pris conscience des objectifs de l’International Feng Shui Association (IFSA) qui sont de renforcer la crédibilité du Feng shui dans le monde, de même que celle des Maîtres en la matière, elle s’est intéressée à participer à leur convention annuelle et même à suivre des cours avec des grands Maîtres de l’association. 

C’est par hasard que cette Port-Louisienne va s’intéresser au Feng Shui en 2003. Pendant les 22 années précédentes, cette diplômée en urbanisme auprès de l’université d’Heriott Watt a Edinbourgh, a travaillé au ministère du Logement et au sein de collectivités locales avant d’être affectée pendant un an auprès du Board of Investment. 

En 2003, alors que son avion accuse du retard à l’aéroport de Dubayy, elle entre dans une librairie et demande à brûle-pourpoint s’il y a des livres sur le Feng Shui. La vendeuse lui montre tout un rayon mais lui recommande surtout les livres du grand maître Lilian Too. Vijayal Sunasee ne se fait pas prier et dévore les livres qu’elle achète. 

Comme elle et son époux Pralad, pharmacien, sont nés sous le signe astrologique du taureau et qu’ils se prennent parfois la tête, chamboulant l’harmonie de leur couple, en rentrant à Maurice, elle apporte des changements à son domicile, notamment en bougeant latéralement la porte d’entrée et en faisant en sorte que le garage qui entre dans la maison, soit fermé et qu’un abri couvert pour voiture soit aménagé à l’extérieur. A peine quelques semaines plus tard, elle remarque un changement dans l’harmonie de la maison. «Cela a vraiment changé l’énergie dans la maison.»

A partir de là, elle se rend en Malaisie annuellement pour suivre des cours de Feng Shui dispensés par The World of Feng Shui. «J’étais devenue accro». 

Au niveau professionnel, elle décide de prendre une retraite prématurée en 2008 pour se consacrer au Feng shui. Plusieurs entreprises du privé ont toujours recours à ses conseils sur les procédures à suivre pour l’obtention de permis de construction. Mais sa passion pour le Feng shui l’emporte sur le reste. Elle ouvre une petite boutique d’objets de Feng shui au Das Pier au Caudan Waterfront qu’elle nomme Sikada. En 2009, deux opportunités s’offrent à elle : un local lui est proposé pour sa boutique au Harbour Front et lors d’un voyage en Malaysie, World of Feng shui lui propose d’obtenir leur franchise. Vijayal Sunassee n’hésite pas. C’est ainsi que le 3 juin 2009, elle quitte le Caudan et emménage le local au Harbour Front qu’elle renomme World of Feng shui. Elle multiplie alors les consultations de maisons pour des particuliers, de même que des causeries. «Ce que j’aime le plus, c’est de pouvoir aider les gens en recommandant des aménagements ou des symboles à mettre dans la maison». 

Elle le pratique ainsi jusqu’en 2017, année au cours de laquelle elle tombe sur un communiqué de l’IFSA qui organise sa Convention annuelle à Manille. En cherchant sur la toile, elle découvre que l’objectif premier de l’association est de rendre crédibles le Feng shui et ceux qui le pratiquent. Elle décide d’assister à cette convention au cours de laquelle, trois pays obtiennent la franchise d’opérer une branche. Elle y côtoie de nombreux Grands Maîtres qu’elle qualifie de «personnes très humbles, très accessibles.» 

Elle remet ça à Okayama au Japon l’année suivante et se lie d’amitié avec le Maître de la branche australienne, Janine Laird. Cette dernière consi-dère qu’elle a le potentiel de devenir Maître. Vijayal Sunassee estime avoir encore beaucoup à apprendre. Et c’est ce qu’elle fait. Elle va suivre un cours en charte de la destinée avec le Grand Maître Raymond 

Lo de Hong Kong. Discipline qui permet de convertir la date de naissance en éléments et de prédire les grands évènements de l’existence. Elle reprend cette année toutes les bases du Feng Shui avec le Grand Maître Vincent Koh à Singapour, qui enseigne le Feng shui à l’université Polytechnique dans la filière Immobilier. Vijayal Sunassee rappelle qu’il y a plus de 2000 ans, les Chinois cherchaient à construire leur maison dans un endroit à l’abri des vents et c’était généralement au pied des montagnes. Croyant que l’énergie était véhiculée par un dragon, pour attirer celui-ci, il fallait lui offrir de l’eau. Il était donc nécessaire qu’une rivière coule non loin de leur lieu d’habitation. Avec l’évolution, les bâtiments ont remplacé les montagnes et les rues les rivières. «Le Feng shui est l’art de manipuler l’énergie pour que l’on puisse vivre en harmonie dans son environnement. Quand on fait l’analyse d’un lieu, on regarde où le trafic passe entre les bâtiments et les rues. Je dis aux clients qui me contactent pour des consultations, de ne pas rechercher l’harmonie à travers l’argent mais l’harmonie dans la famille et la santé.»

Se sentant fin prête à présenter un rapport basé sur les résultats de l’application des théories du Feng shui et les études de cas de deux personnes à qui elle a établi des chartes de destinée, Vijayal Sunassee soumet son rapport à l’évaluation des Grands Maîtres de l’IFSA. Son rapport impressionne tellement qu’elle obtient le titre de Maître de la pratique du Feng shui et la franchise d’ouvrir et de présider la branche locale de l’IFSA. 

Si Vijayal Sunassee est heureuse d’avoir obtenu ces accréditations, elle estime pourtant que ce n’est pas une fin en soi car elle sait qu’elle a encore des tas de choses à apprendre dans cette vaste science millénaire qu’est le Feng shui. 

Les succès dont elle est fière est d’avoir réussi à faire des femmes qui ne pouvaient pas avoir d’enfants ou qui faisaient des pertes répétées, tomber enceintes et aller jusqu’au bout de leur grossesse. Tout comme elle a réussi à faire des célibataires se marier rien qu’avec la pratique du Feng shui. 

Peut-on rectifier tout ce qui ne va pas dans une existence par le Feng shui ? «On peut pratiquement tout corriger. Au lieu d’avoir un cancer, grâce à la manipulation d’énergie, au pire, la personne fera une chute et se cassera par exemple le pied. Ce sera un moindre mal.»

En allant analyser une maison à la demande d’un client, Vijayal Sunassee saura immédiatement si le lieu est hanté ou pas. Bien qu’elle puisse apporter des modifications à cet environnement, elle préfère ne pas s’y hasarder. Elle recommande de ne jamais condamner une pièce dans une maison car autrement, celle-ci va attirer de mauvais esprits. 

Elle n’établit pas de parallèle entre le Vastu shastra, science de l’architecture indienne et le Feng shui car «il y a trop de différences, voire de contradictions entre les deux, bien que je suppose que chacun fonctionne à sa façon.» 

Le Feng shui n’est pas une religion non plus. «C’est un art de vivre mais il comporte un côté spirituel qu’il faut développer. Je ne dis pas aux gens qu’ils doivent prier tel ou tel Dieu. Je leur recommande de croire dans l’existence d’un Etre Suprême car cela change l’aura.»

Vijayal Sunassee ajoute que l’énergie n’est pas statique et qu’elle change annuellement mais que de grands changements énergétiques s’opèrent tous les 20 ans. «Là nous sommes en période huit qui était celle des jeunes hommes. Je pense à l’élection de Justin Trudeau au Canada par exemple. En 2024, on entrera dans la période 9 qui sera celle de l’essor des femmes et de la technologie ».

Maintenant que ses connaissances se sont accrues en Feng shui, Vijayal Sunassee se sent plus armée pour aller voir les architectes et les professionnels du foncier pour leur enseigner quelques concepts de Feng shui à tenir compte lorsqu’ils établissent des plans de maisons, d’appartements ou de bâtiments. «Ce sont des professionnels du métier à qui il manque parfois des connaissances en circulation d’énergie. Par mégarde, ils peuvent ruiner la vie des gens. Par exemple, si le secteur nord est manquant dans le plan d‘une maison, qui est celui de la carrière, la personne va stagner professionnellement. Il faut tenir compte de certains éléments et secteurs lorsqu’on fait une construction».

Un locataire pourra difficilement modifier les structures de la maison qu’il loue. «Il pourra toujours y mettre des symboles qui feront sauter les blocages d’énergie et apporteront plus d’harmonie dans son lieu de vie.»

Vijayal Sunassee veut en apprendre davantage sur le Feng shui et plus précisément sur l’art divinatoire. «J’établis déjà des chartes de la destinée. Là, je viens de maîtriser le I-Ching qui est l’art divinatoire utilisant des pièces de monnaie. Il y a deux autres arts divinatoires chinois que je voudrais apprendre : le Qi Men Dun Jia et le Zu Dou Wei Dou Chu qui sont encore plus précis que la charte de la destinée. Ce sera une façon de compléter mes connaissances.»

L’objectif ultime de Vijayal Sunassee et de son comité exécutif d’IFSA Mauritius Chapter est d’organiser une Convention Internationale à Maurice d’ici trois à quatre ans.