Dawood Rawat n’est plus sous le coup d’un mandat d’arrêt international. C’est ce qui ressort d’un communiqué daté d’hier portant la signature des Mes William Bourdon et d’Amélie Lefebvre, tous deux avocats de Dawood Rawat inscrits au barreau de Paris.

En prenant cette décision, la Commission de contrôle des fichiers de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) est venue mettre un terme à une situation qui a duré quatre ans, sept mois et sept jours. Délivré le 20 avril 2015, le but de ce mandat d’arrêt international consistait à placer Dawood Rawat sur la liste de personnes passibles d’arrestation aux motifs de blanchiment d’argent, d’abus de biens sociaux et d’entente frauduleuse.

Les deux avocats soulignent que la conclusion de la Commission constitue un revers pour la réputation de Maurice comme pays ayant une tradition démocratique. «Après l’examen de l’ensemble des pièces et des documentations fournies tant par Dawood Rawat que par la République de Maurice, la Commission a conclu au fait que le dossier judiciaire à l’origine du mandat d’arrêt revêt une dimension politique prédominante. Cette décision est, à certains égards, exceptionnelle, s’agissant d’un mandat d’arrêt international diffusé par un pays réputé démocratique. »

Ils se disent satisfaits de l’intérêt affiché par la Commission pour faire toute la lumière sur cette affaire. «Cette décision démontre que la Commission s’est donné les moyens, derrière l’écran de ce qui a été présenté comme une procédure de droit commun, de constater l’inspiration politique prédominante des poursuites initiées.»